RDC : les pasteurs désormais soumis à un permis de culte
C’est par le biais d’un communiqué daté du 20 juillet 2024 que le ministre d’Etat chargé de la Justice en République Democratique du Congo (RDC) Constant Mutamba, a annoncé de nouvelles mesures concernant les activités religieuses dans ce pays d’Afrique centrale. Il s’agit d’un permis de culte qui sera désormais délivré aux leaders religieux avant d’officier. C’est ce que rapporte le site d’information Jambordc.infos.
C’est dans l’optique de réguler les activités de ce secteur, de mettre fin aux arnaques que les autorités congolaises ont entreprise ces démarches. En effet, dans un communiqué, le ministre de la Justice Constant Mutamba a annoncé de nouvelles mesures concernant les églises et les associations confessionnelles. En effet, un permis de culte sera dorénavant délivré aux leaders religieux. Ainsi, aucune église ne pourra s’installer à moins de 500 mètres d’une autre. De plus, tout pasteur devra obtenir un permis de culte délivré par le ministère de la Justice pour exercer son ministère.
De nouvelles réformes
Selon ledit communiqué, toute requête en obtention de la personnalité juridique est soumise, pour sa recevabilité, aux conditions pertinentes des dispositions des articles 4 et 32 de la loi 004/2001 et à la production du procès-verbal de l’enquête de viabilité du siège et des activités. Toutes les associations a but non lucratif ayant déjà obtenues le numéro Folio 92 sont tenues de se conformer à la loi. Afin d’avoir une personnalité juridique, dans un délai supplémentaire de trois mois, à dater de ce jour.
Ne peut appartenir à une association confessionnelle, qu’une église, une communauté, un ministère, une assemblée autonome, un centre d’évangélisation, un groupe de prière régulièrement constitué, détenteur d’une personnalité juridique, indique le communiqué. « Tout représentant légal, fondateur ou visionnaire, ministre de cultes doit se faire identifier afin d’obtenir un permis d’exercice de culte ». Il faut souligner que la tenue d’assemblée générale d’une ASBL est désormais conditionnée par la présence de deux délégués du ministère de la Justice. Il est également strictement interdit à tous les services communaux, notamment le service DECO de s’immiscer dans les attributions du ministère de la Justice.
Des mesures qui devront changer et améliorer les activités religieuses en République Demoncratique du Congo. Si ces réformes étaient adoptées au Gabon, cela permettrait à l’Etat d’avoir une vue d’ensemble de ce qui se passe au niveau religieux. Et permettrait même de diminuer les nombreux scandales enregistrés dans notre pays.