RDC : le gouvernement annonce le retour de la peine de mort
Dans une circulaire datée du mercredi 13 mars 2024, le ministre congolais de la Justice, Rose Mutombo a annoncé le retour de la peine de mort. Cette décision qui intervient 20 ans après sa suspension viserait à « débarrasser l’armée des traîtres d’une part et endiguer la recrudescence d’actes de terrorisme et de banditisme urbain entrainant mort d’hommes d’autre part ».
C’est une nouvelle qui fait couler encre et salive dans le monde. Après avoir suspendu la peine de mort pendant 20 ans, le gouvernement de la République démocratique du Congo a décidé de rétablir l’exécution de la peine capitale.
Conseil supérieur de la défense à la manœuvre pour le retour de la peine de mort
Le plaidoyer du Conseil supérieur de la défense (CSD) de République démocratique du Congo a finalement convaincu les instances judiciaires. En effet, le 05 février l’institution a fait mention des problèmes de sécurité liés à la trahison de certains éléments des forces de défense et de sécurité. Pour pallier cette situation, le CDS a sollicité la fin du moratoire sur la peine de mort. Des préoccupations visant principalement à combattre les rebelles du M23 qui ne cessent de semer la terreur dans le pays.
Le moratoire sur la peine de mort a donc été levé en RDC. « En vue de débarrasser l’armée de notre pays des traîtres et d’endiguer la recrudescence des actes de terrorisme et de banditisme urbain entraînant mort d’hommes, le gouvernement congolais a décidé de lever le moratoire sur l’exécution de la peine de mort », a indiqué la note du ministère de la Justice. Pour la cheffe de ce département ministériel, la suspension de la peine capitale profitait aux personnes condamnées. « Ce moratoire était aux yeux de tous ces infracteurs comme un gage d’impunité, car même lorsqu’ils ont été condamnés de manière irrévocable à la peine capitale, ils étaient assurés que cette peine ne serait jamais exécutée à leur endroit », a-t-elle indiqué.
D’après l’agence de presse turc Anadolu, la décision a été contestée par le mouvement citoyen, la lutte pour le Changement (Lucha). L’organisation a qualifié ce retour à la peine capitale d’ « acte anticonstitutionnel ouvrant à des éxécutions sommaires ».