Rapport du DNI : prière de rue et voile intégral bientôt interdits
C’est l’annonce faite, le mardi 30 avril 2024, par la ministre de la Réforme des Institutions, Muriel Minkoue Minsta à la cérémonie de clôture du dialogue national. Au nombre des résolutions retenues dans le rapport final, l’interdiction formelle de la prière de rue ainsi que du port du voile intégral sur l’ensemble du territoire national.
Au cours du dialogue national inclusif qui s’est tenu du 8 au 30 avril 2024, plusieurs réformes ont été adoptées. À cet effet, lors de la cérémonie de clôture de ladite grand-messe, la ministre de la Réforme des Institutions Muriel Minkoue Minsta a fait le point des suggestions retenues. Parmi celles-ci, l’interdiction de l’exécution de la prière et le port du voile intégral sur l’ensemble du territoire.
Plus de niqab plus de burqa
Si rien n’est encore précis, cette question est néanmoins inscrite dans le rapport final du dialogue national inclusif. Déjà en pratique en France et dans d’autres Etats, l’interdiction du voile couvrant le corps de la personne qui le porte pourrait être prohibée dans les tout prochains mois. Une mesure qui serait prise pour «des questions de sécurité».
Un écueil au respect de la laïcité reconnue par l’Etat gabonais. Pourtant le membre du gouvernement a souligné que l’objectif est de « réglementer les pratiques cultuelles des musulmans et des églises évangéliques et de réveil » dans le pays. Une décision qui pourrait créer du remous au sein de la communauté musulmane. Le niqab et la burqa étant des accessoires qui permettent aux femmes musulmanes de « préserver leur pudeur devant les hommes qui leur sont étrangers ».
Par ailleurs, le rapport final du Dialogue national inclusif préconise également l’encadrement de l’installation des mosquées au Gabon, l’établissement d’une cartographie idéologique des mosquées installées sur le territoire national et l’interdiction des prières sur la voie publique.