Rachat du siège de la SNBG: une enquête parlementaire s’impose !
L’affaire portant sur le rachat par la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) de l’ancien siège de la Société nationale des bois du Gabon (SNBG) n’a pas fini de susciter des débats au sein de l’opinion. Une affaire pour laquelle le parlement devrait se saisir afin de faire la lumière sur la mise en œuvre de cette opération aux contours flous, alors que cette entreprise peine à assurer convenablement ses missions en matière de desserte en eau et en électricité.
En effet, c’est le lundi 14 février dernier, que l’hebdomadaire La Loupe, faisait état de l’acquisition de l’immeuble de la Société nationale de bois du Gabon pour un montant faramineux de 8,2 milliards FCFA. Des révélations qui n’ont pas manqué de susciter un véritable tollé au sein de l’opinion nationale du fait du caractère pour le moins curieux de ce supposé investissement.
Il faut dire que si pour l’heure aucune communication officielle n’est venue confirmer ou infirmer cette information, malgré l’interpellation du ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques Alain Claude Bilie-By-Nze, de nombreux observateurs estiment désormais qu’il serait nécessaire que le parlement se saisit de ce dossier en diligentant une enquête parlementaire comme ce fut le cas dans le cadre de la gestion des fonds covid-19.
Il faut relever que selon l’article 145 de la résolution n°001 du 04 février 2013 portant Règlement de l’Assemblée Nationale, l’institution peut décider de la mise en place d’une commission d’enquête. « Les Commissions de contrôle sont formées pour examiner la gestion administrative, financière ou technique des services publics ou d’entreprises publiques et parapubliques », précise le texte.
Une procédure qui s’ajouterait à la demande d’explication formulée par le Syndicat national des travailleurs du secteur de l’eau et de l’électricité (Syntee+) auprès de la direction générale de la SEEG pour faire la lumière sur cette acquisition de l’immeuble SNBG pour 8,2 milliards FCFA alors même que l’entreprise fait face à une « trésorerie tendue ».