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Projet de Constitution : la CNR pointe une grave menace pour le vivre-ensemble

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L’avant-projet de nouvelle Constitution actuellement en discussion à l’Assemblée constituante continue de susciter des vives critiques au sein de la classe politique et même de la société civile. A la suite des personnalités telles que Alain-Claude Bilie-By-Nze, Stéphane Germain Iloko, ou encore d’autres qui ont émis des réserves sur certaines dispositions à l’instar de Séraphin Moundounga, le tour revenait à la Coalition pour la nouvelle république (CNR) d’exprimer son opposition au texte présenté par le gouvernement.

C’est à la faveur d’un point de presse animé ce 18 septembre 2024 à Libreville, que Vincent Moulengui Boukosso et ses camarades de la Coalition pour la nouvelle république, anciennement dirigée par Jean Ping, ont donné leur regard sur l’actualité politique du moment, en lien avec l’avant-projet de Constitution. Ainsi, ils ont décortiqué point par point les éléments du projet de Constitution qu’ils jugent incongrus.

11 incongruités au projet de nouvelle Constitution 

« A travers la CNR, les Gabonais parlent aux Gabonais pour dire que notre vivre ensemble et notre cohésion sociale sont gravement menacés par le projet de nouvelle Constitution ». C’est par ce ton que le porte-parole de la CNR, Vincent Moulengui Boukosso a commencé son discours de plus de 15 minutes. En effet, se référant aux régimes politiques en vigueur à travers le monde, la CNR fustige celui proposé par les autorités Gabonaises, qui selon elle ne ressemble à aucun des modèles. « Le régime atypique qui est soumis pour avis à l’Assemblée constituante renferme en son sain plusieurs curiosités juridiques au point où plusieurs commentateurs qualifient ce texte de Constitution transgenre qui n’entre dans aucun moule des régimes existants », a indiqué le porte-parole de la CNR. 

Abordant le contenu du texte, Vincent Moulengui Boukosso a relevé ce je la CNR considère comme des « incongruités ». Au nombre de 11, la coalition des partis politiques à énuméré entre autres le statut du vice-président, l’âge d’éligibilité, l’amnistie accordée aux auteurs du coup d’Etat, la question de la séparation des pouvoirs, mais aussi l’épineuse question des binationaux exclus de la course à la présidentielle. A ce propos , la CNR prévient que « le projet de constitution va établir une classification en Gabonais entiers, en demi-Gabonais, en tiers Gabonais et en quart Gabonais. S’en suivra la désintégration du tissu social . Soulignant ainsi le paroxysme de cette l’incongruité en notant que des diplomates, des étudiants et des hommes d’affaires, sous prétexte qu’ils n’auraient pas résidé plus de 3 années en continue sur le territoire, ne puissent prétendre à la fonction de président de la République.


Ainsi, le CNR n’a pas hésité à comparer ce texte à la constitution de 1961, « dont l’architecture d’un président surpuissant avait conduit au coup d’Etat de 1964 », prévient elle. C’est pourquoi, prenant à témoin l’opinion publique, Vincent Moulengui Boukosso a invité les autorités « à faire preuve de responsabilité et de patriotisme ». Notons que la constituante a jusqu’au 22 septembre pour soumettre ses avis au CTRI. Un point aussi critiqué par la NRC pour qui, les décisions de la constituante devaient être souveraines.

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