Présidentielle Gabon 2023: le PDG exclut les partis de la majorité de la campagne d’Ali Bongo
Au moment où Ali Bongo Ondimba lance sa campagne électorale pour la présidentielle du 26 août prochain, des frustrations au sein de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence (MSRE) se font de plus en plus ressentir. Dernier fait en date, la récente sortie d’ Anna Claudine Maviogha, qui, ce vendredi 11 août 2023, a fustigé la mise à l’écart des partis de la majorité par le Parti démocratique gabonais (PDG).
Après Jean Boniface Assélé qui a récemment claqué la porte de la MRSE, la présidente du Bloc démocratique chrétien (BDC) , Anna Claudine Mavioga pourrait-elle à son tour emboîter le pas ? C’est la question qui taraude les esprits des partisans de ce parti membre de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence qui dénoncent les pratiques dictatoriales du PDG décidé à mettre les autres partis de ce regroupement à l’écart de la campagne électorale d’Ali Bongo Ondimba.
Les partis de la majorité humiliés par le PDG
Dans une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux, la présidente du BDC a fustigé l’attitude des pdégistes. « Il est inadmissible que nous, partis de la majorité, courrons après vous (Parti démocratique gabonais, NDLR) et soyons humiliés pour assister au lancement de la campagne du chef de la majorité. Après avoir essayé de régler ce problème en famille, je viens vous poser la question devant le peuple gabonais : tenez-vous à faire campagne sans les partis de la majorité? », a-t-elle lancé, visiblement remonté.
En effet, chef de la majorité donc de facto, candidat de la majorité républicaine, Ali Bongo Ondimba a ouvert sa campagne électorale lors d’un meeting qui a drainé l’ensemble de ses partisans à l’esplanade de la gare d’Owendo. Mais sur l’estrade, aucun leader des partis membres de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence n’a été invité à prendre place aux côtés du chef de l’État. La porte-parole de la Majorité républicaine et sociale invite donc Ali Bongo à agir afin d’éviter une implosion au sein de la MRSE à deux semaines du 26 août, date fixée pour le vote.