Présidentielle 2025 : les partis politiques y voient une recomposition politique

Pour la première fois de son histoire politique récente, le Gabon connaîtra une élection présidentielle sans la présence d’un candidat investi par un parti politique. Une situation inédite, née du bouleversement de l’ordre constitutionnel par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), qui a mis fin à plus de 56 années de règne du Parti démocratique gabonais (PDG).
Si tout au long du processus de transition, le président Brice Clotaire Oligui Nguema s’est largement appuyé sur des mouvements associatifs au détriment des partis politiques, la validation pour l’élection du président de la République, de 4 candidatures de personnalités sans étiquette politique, n’est que la continuité de cette volonté affichée de casser les codes établis. Mais, peut-on vraiment porter un projet politique cohérent en faisant fi des partis politiques ?
Pas de panique à bord !
Pour tenter d’obtenir une réponse à cette question, nous nous sommes invités aux travaux de la première session ordinaire du Conseil Gabonais de la démocratie afin de donner la parole à des chefs de partis. « Aller à une élection, cela ne devrait surprendre personne en réalité puisque la quasi-totalité des partis soutiennent la candidature d’Oligui », nous a confié Joachim Mbatchi Pambou, Président du Forum pour la défense de la République. Même son de cloche pour la présidente du Bloc démocratique chrétien, Anna Claudine Ayo pour qui, « Ce sont les partis politiques qui concourent au suffrage universel et les partis politiques soutiendront ces candidats ».
Des propos toutefois nuancés puisque d’autres y voient un réel danger, notamment dû à certains critères d’éligibilité qui ont pu décourager certains partis politiques. « 30 millions de Fcfa de caution, ce n’est pas à la portée de tout le monde », s’est alarmé Jean Félix Boukosso, Secrétaire général par intérim du Rassemblement patriotique du progrès et du renouveau (RPPR).
GMT TV