Port-Gentil : les populations désormais otages des braqueurs sous le regard impuissant des militaires au pouvoir
La capitale économique du Gabon est-elle en train de se transformer peu à peu en Haïti, ce pays des Caraïbes désormais regentés par les gangs depuis plusieurs mois ? C’est le sentiment partagé par les port-gentillais face à l’assaut concerté lancé depuis près de 3 jours par une horde de jeune délinquant armé qui, ce vendredi 23 août 2024 ont organisé une série d’agression et de braquage dans plusieurs quartiers de la ville. Une situation préoccupante qui se déroule au nez et à la barbe des Forces de sécurité et de défense qui pourtant dirige le pays depuis maintenant un an sans qu’une solution ne soit trouvée à la problématique de l’insécurité.
Sommes-nous réellement sous régime militaire depuis le 30 août 2023 ? C’est la question que bon nombre de gabonais en général et de port-gentillais en particulier se pose après la nuit de terreur qu’ils ont vécu ce 23 août 2023. En effet, les populations de la cité pétrolière sont victimes depuis trois jours d’une vague d’agression orchestrée par des délinquants qui de manière concerté aurait pris d’assaut les artères de la ville.
De Salsa, à Pas à Pas, en passant par le Quartier Chic, Grand-Village, Bac aviation, Sindara ou encore la Colombie, cette horde d’individus, mineurs pour la plupart, ont perpétré de jour comme de nuit des agressions sur de nombreux citoyens. Encagoulés et armés d’armes blanches, ces délinquants, selon plusieurs témoignages recueillis par Gabon Media Time, procédaient non seulement à des braquages sur les passants, mais se sont introduit également dans des bars et des domiciles pour détrousser les habitants de leurs biens.
Les forces de sécurité impuissantes !
Face à cette montée en puissance de violence armée, les Forces de police nationale auraient demandé dans la soirée du 23 août 2024 aux populations de regagner leur domicile et de se barricader. Toute chose qui démontrerait donc le caractère gravissime de la situation qui laisse croire que les forces de sécurité et défense serait dans l’incapacité de régler définitivement cette problématique alors qu’en avril dernier le président de la Transition le Général Brice Oligui Nguema avait doté ces derniers d’un important lot de matériel roulant et nautique et ordonné la mise en branle de patrouilles pédestre et motorisé.
Sauf que 5 mois après, la situation sécuritaire à Port-Gentil démontre que rien n’a été fait par le ministère de l’Intérieur et celui de la Défense nationale. Une incapacité notoire qui susciterait des doutes au sein de la population qui espérait que la prise de pouvoir des militaires devait au moins résoudre l’épineuse problématique de l’insécurité dans le pays.