Port-Gentil : le service de psychiatrie squatté, les malades mentaux dans la rue
Le Centre hospitalier régional de l’Ogooué-Maritime sis à Ntchengué dans le 4ème arrondissement de la commune de Port-Gentil ne dispose toujours pas de département psychiatrique. Le bâtiment entièrement fini n’a été ni équipé ni doté de personnels nécessaires pour son fonctionnement. Totalement abandonné par les pouvoirs publics, notamment le ministère de la Santé, l’édifice est désormais squatté par des ressortissants étrangers au nez et à la barbe des autorités provinciales en tête desquelles le gouverneur de la province Paul Mgome Ayong. Ce, alors que les malades mentaux jonchent les artères de la cité pétrolière.
Ils sont de plus en plus présents dans les rues de Port-Gentil, chef-lieu de la province de l’Ogooué-Maritime, ces malades mentaux qui déambulent. Il n’est pas rare de les voir arpenter les marchés, les abords des grandes surfaces commerciales ou encore les feux tricolores. Certains ont même élu domicile dans des bâtiments abandonnés. Une situation déplorable alors même qu’un service leur était consacré lors de la construction de l’Hôpital de Ntchengué.
En effet, un bâtiment dédié aux patients souffrant de troubles psychiques avait été aménagé dès la construction de cette structure hospitalière. Mais, plusieurs années après, aucune activité en rapport avec les patients attendus n’y a été menée, car dépourvu de tous équipements et de personnels affectés dans les services afférents.
Présente dans la cité pétrolière, notre équipe de reporters a pu constater que l’infrastructure sanitaire est désormais squattée par des familles expatriées. Une situation qui doit interpeller le gouvernement, en l’occurrence le ministère de la Santé. Et ce, d’autant plus que depuis des années l’Hôpital de Ntchengue pouvait servir de cadre approprié pour une prise en charge opérationnelle des patients souffrant de troubles psychiques.
Le ramassage des malades mentaux, un échec du Dr. Guy Patrick Obiang Ndong
Annoncée tambour battant par l’actuel ministre de la Santé, le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong, l’opération de ramassage des malades mentaux à travers le grand Libreville est un véritable leurre. En effet, à ce jour le numéro vert «1324» dédié à cette opération et équipes mobilisées pour cette activité ne seraient plus opérationnels.
Pour ce qui est de l’hinterland, le scénario est identique, notamment dans la ville du sable, les personnes souffrant de troubles psychiatriques sont en vadrouille à travers les artères de la ville. Toute chose qui devrait interpeller les plus hautes autorités en l’occurrence le Premier ministre Alain Claude Bilie-By-Nze.
