Port-Gentil: le domaine public débarrassé d’épaves de navires
La Marine marchande gabonaise a récemment débuté une opération conjointe avec la société Expansion oil service (EXOS) de collectage des épaves de navires abandonnées sur le domaine public maritime et dans les zones portuaires de Port-Gentil, dans la province de l’Ogooué-Maritime. Une initiative dont l’objectif est de libérer le littoral de la commune, et à sécuriser la navigation, rapporte l’AGP.
Suite au danger que constituent les navires abandonnés dans et en dehors des eaux maritimes, une opération de ramassage des épaves de navires a récemment débuté dans la commune de Port-Gentil. Ainsi, le directeur général de la Marine marchande, Fidèle Angoue Mba, et le responsable de la société Expansion Oil Service (EXOS), Christian Mihindou, ont réuni des opérateurs économiques afin de présenter les enjeux liés au renflouement des épaves de navires abandonnées.
Fidèle Angoué Mba a indiqué que la présence de ces épaves entraîne trois problèmes majeurs. Leur emplacement géographique est susceptible de présenter un danger pour la navigation, mettant en péril les autres navires et leurs équipages. Ensuite, une épave peut, selon la nature de sa cargaison, causer de graves dommages aux milieux marins et côtiers. Enfin, les coûts financiers liés au marquage et à la collecte des épaves dangereuses sont très élevés.
Ainsi, pour mener à bien cette opération, le Directeur de la Marine marchande a rappelé que depuis 2019, son administration a interpellé les armateurs et leurs représentants à travers plusieurs procédés. Notamment des mises en demeure, conformément au règlement maritime. Ces interpellations étant restées sans suite, l’autorité maritime a pris une décision portant déclaration d’épaves de l’ensemble des unités jonchant le littoral de Port-Gentil, tout en déchéant des droits de propriété sur les épaves.
Les épaves qui seront enlevées seront désormais la propriété de la société EXOS. Laquelle procèdera à leur renflouement. À la question de savoir à quoi vont servir ces débris ferreux qui vont être enlevés, Christian Mihindou a précisé qu’ils seront découpés et envoyés dans les fonderies à Libreville pour recyclage. De quoi donner une seconde vie à ces tas de ferrailles.