Port-Gentil: le Barreau du Gabon fustige les propos du procureur de la République
C’est par le biais de son chargé de la communication que le Conseil de l’ordre des avocats du Gabon a tenu à fustiger la récente sortie du Procureur de la République près le tribunal de première instance de Port Gentil. Pour le Barreau, Léandre N’wompahouin aurait violé la procédure en désignant Me Solange Yenou en qualité de représentante locale de l’Ordre alors même qu’elle n’en fait plus partie depuis le 7 janvier 2021.
La récente sortie médiatique de Léandre N’wompahouin, procureur de la République près le tribunal de Port-Gentil, sur l’affaire Irénée Mezui Mba-Sogara n’a pas manqué de faire réagir le Barreau du Gabon. En effet, dans un communiqué parvenu à la rédaction de Gabon Media Time (GMT) l’Ordre des avocats relève les limites dans la procédure notamment la dénonciation d’un avocat qui devrait être faite au Bâtonnier.
Dans le cas d’espèce, le procureur de la République du ressort n’aurait pas observé la procédure. « Me Yenou Solange ne fait plus partie du Conseil de l’Ordre depuis la dernière élection du 7 janvier 2021. Dans ces conditions, il revenait au Procureur de la République de saisir par écrit monsieur le Bâtonnier », a souligné le Barreau du Gabon. Non sans manquer de préciser qu’il lui revenait de désigner une personne ressource pour réceptionner les correspondances.
Par ailleurs, l’Ordre des avocats déplore l’inobservation par Léandre N’wompahouin du délai raisonnable reconnu au bâtonnier en cas de procédure à l’encontre d’un avocat. En effet, le Procureur de la République près le tribunal de première instance de Port Gentil, n’aurait accordé que 2 jours à Me Lubin Ntoutoume pour faire ses observations en violation des articles 70 et suivants de la loi sur la profession d’avocat.
Toute chose qui conforte la position des professionnels du droit quant au vice de forme constaté dans le traitement de cette procédure judiciaire. À cet effet, le Barreau du Gabon a tenu à réitérer son indignation qui ne viserait pas à défendre bec et ongle Me Irénée Mezui Mba mais davantage à veiller au respect de la légalité procédurale. Rappelant que « tous les procès verbaux dressés sans avoir respecté l’obligation d’informer le Bâtonnier sont nuls et de nul effet », ont conclu les avocats.