CEMAC : la BEAC craint un taux d’inflation de 6,1% en 2023

Le lundi 26 juin dernier s’est tenue la 2ème session ordinaire du Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). Occasion d’évoquer la problématique de l’inflation au sein de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), dont le taux pourrait s’établir à 6,1% en 2023, selon les projections de l’institution financière.
Ainsi, pour faire face à cette problématique, le gouverneur de la BEAC Abbas Mahamat Tolli, qui s’exprimait au terme de la session du Comité de politique monétaire qui s’est tenu le 26 juin dernier, l’institution envisage « la possibilité d’accentuer les ponctions hebdomadaires de liquidité opérées chaque semaine dans les coffres-forts des banques, afin de continuer à combattre l’inflation ».
Une mesure qui pourrait s’expliquer par le fait que, malgré le durcissement de la politique monétaire ces derniers mois, à travers notamment des relèvements répétés des taux directeurs de la banque centrale et la suspension des opérations d’injection de liquidité dans le système bancaire, les transactions interbancaires dans la zone ont augmenté.
En d’autres termes, face aux difficultés à se refinancer auprès de la banque centrale, les banques ont densifié les prêts interbancaires pour pouvoir se financer entre elles. Ce qui leur permet de continuer à financer les agents économiques, dans un contexte où la banque centrale, à travers sa politique monétaire restrictive, manœuvre plutôt pour un durcissement des conditions d’accès aux crédits bancaires, à l’effet de lutter contre l’inflation.
À travers la mise en œuvre de ce mécanisme, la Banque des États de l’Afrique centrale entend pouvoir influencer la proportion de 20% de l’inflation, qui selon le gouverneur de la Beac Abbas Mahamat Tolli est d’origine monétaire. Toutefois, ce dernier s’est voulu rassurant, en précisant que l’institution continue d’adopter une posture d’observation.
GMT TV