Port-Gentil : la grève lancée par le STTCG jugée inopportune par leurs collègues du SYNPROPES et du SYGAMA
Entamé depuis le mercredi 25 octobre dernier, le mouvement d’humeur d’une frange des employés mené par le Syndicat des transports terrestres et connexes du Gabon (STTCG) ne ferait pas l’unanimité auprès des autres syndicats de l’entreprise Peschaud. Et pour cause, ces derniers estiment que la grève menée par leurs collègues se ferait au mépris des dispositions légales et alors même que des négociations sont en cours avec la Direction générale.
C’est au cours d’une déclaration rendue publique le 26 octobre dernier que le Syndicat professionnel de Peschaud (SYNPROPES) a tenu à marquer son indignation face aux agissements de leurs collègues qui de manière unilatérale et en violation des dispositions légales ont décidé de déclencher un mouvement au sein de l’entreprise.
Une attitude qui viole également la collégialité des décisions prises lors de l’assemblée générale qui s’était tenue avec l’ensemble du personnel et les trois syndicats de l’entreprise, en l’occurrence le SYNPROPES, le SYGAMA et le STTCG. « Nous, SYNPROPES, syndicat majoritaire, avons rédigé et déposé ce préavis. Le 17, la direction générale s’est engagée à ouvrir les négociations. Mais nous avons été surpris de voir que le STTCG a donné l’ordre à ses adhérents de rentrer en grève alors qu’ils participaient aux réunions relatives au préavis de grève », a confié Armand Boudouma, délégué du SYNPROPES.
La position ambiguë du STTCG
Face à ces agissements qui rentrent en contradiction avec les dispositions légales, notamment l’alinéa 2 de l’article 393 du Code du travail qui dispose que « L’ouverture des négociations par l’inspecteur du travail entraine la suspension du mouvement de grève déclenché par les travailleurs, s’il y a lieu ». D’ailleurs, le SYNPROPES précise qu’il n’était nullement question de déclencher un mouvement de grève alors que les parties étaient en négociation.
« Nous avons rédigé un courrier adressé à l’administration du travail et à notre direction pour nous désengager de leur mouvement de grève », a indiqué le délégué de l’organisation syndicale. Même son de cloche pour le Syndicat gabonais des marins(SYGAMA) qui par l’entremise de son président Moïse Madola a jugé que l’action menée par leurs collègues pourrait être lourde de conséquence pour les travailleurs, car ne respectant par les dispositions légales en vigueur.
Pour rappel, les agents de Peschaud revendiquent entre autres les augmentations de salaires, la requalification du contrat CDC inexistant dans la législation gabonaise en CDI, la requalification de l’aide au logement en prime de logement, le rétablissement de la prime de transport, le paiement des cotisations à la CNSS. Selon le SYNPROPES, les discussions vont bon train.