Port-Gentil : Camélia Ntoutoume s’insurge contre les travaux bâclés des établissements professionnels
En tournée dans les 9 provinces, la ministre de l’Education nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq s’est rendue à l’Ecole de commerce, au lycée technique Jean Fidèle Otando et au Centre de formation professionnel de Port-Gentil (CFPP) pour évaluer l’état d’avancement des chantiers. Sur place, le membre du gouvernement s’est insurgé contre les travaux bâclés.
C’est au titre du Projet de renforcement des capacités pour l’employabilité des jeunes et l’amélioration de la protection sociale (RCEJPS) financé par la Bad que l’Etat procède depuis 2017 à la réhabilitation et à l’extension des établissements d’enseignement professionnel. Dans ce lot, on retrouve l’école de commerce et le lycée technique Jean Fidèle Otando de Port-Gentil. Deux structures dont l’avancement des travaux a fortement déplu à Camélia Ntoutoume Leclerq.
L’insatisfaction de Camélia Ntoutoume
Entre lenteur et travaux pour le moins bâclés, les sociétés chargées de la réhabilitation des établissements de formation professionnelle semblent ne pas prendre au sérieux la tâche qui leur a été confiée. En effet, au cours de sa tournée provinciale Camélia Ntoutoume Leclercq s’est rendue compte du manque d’implication des entreprises affectées aux travaux des écoles professionnels de Port-Gentil.
Fissures, problèmes d’étanchéité, absence d’eau et d’électricité, autant de points qui fâchent le membre du gouvernement. « Je suis insatisfaite par rapport aux travaux qui ont été réalisés dans le cadre du projet BAD. Il y a quand même un minimum de conscience professionnelle à avoir », s’est-elle insurgée. Non sans manquer de rappeler que ces chantiers sont financés par un emprunt qu’il convient de rentabiliser.
Pour rappel, En 2017 la BAD a accordé un prêt d’un peu plus de 55 milliards de FCFA au Gabon pour le financement du projet. A cet effet, le pays reçoit chaque année une partie de cet emprunt comme en 2022 où il a reçu 84 millions de FCFA. Ledit projet a pour ambition de renforcer les capacités et les compétences des jeunes en vue de leur employabilité et auto- emploi compte tenu de l’inadéquation entre la formation et l’emploi.