PLF 2026 : le gouvernement prévoit 2 403 milliards de recettes fiscales, en hausse de 30%
						Pour la première fois de son histoire, le Gabon entend dégager en 2026 un budget équilibré de 7 231 milliards de FCFA, dont 4 327 milliards de recettes, soit une hausse de 44 % par rapport à 2025. Une ambition budgétaire qui repose en grande partie sur une révolution fiscale. Le gouvernement prévoit de mobiliser 2 403 milliards FCFA de recettes fiscales, en progression de 30 %. Pour y parvenir, l’exécutif mise sur la modernisation des outils de collecte, la digitalisation du système fiscal et la lutte contre la fraude, tout en élargissant l’assiette des impôts et taxes à de nouveaux secteurs.
Cette performance, si elle se concrétise, traduirait une reprise progressive de la machine fiscale du pays. Les prévisions tablent sur une hausse notable de plusieurs leviers : l’impôt sur les sociétés (IS) atteindrait 724 milliards FCFA (+13 %), tandis que les patentes bondiraient de 404 %, à 10,4 milliards FCFA. La taxe sur les carburants progresserait de 133 % à 6 milliards FCFA, et la contribution foncière unique (CFU) augmenterait de 64 %, à 17,1 milliards FCFA. D’autres mesures, comme la taxation des logiciels importés ou téléchargés et la redevance informatique, traduisent la volonté du gouvernement d’adapter la fiscalité à l’économie numérique et aux nouvelles formes d’activités.
Un effort de diversification des recettes publiques
Outre les impôts directs, l’État mise sur de nouvelles sources de revenus. Les redevances sur les jeux de hasard, les communications électroniques et la navigation intérieure devraient rapporter près de 4,6 milliards FCFA, tandis que les produits du patrimoine public (immobilier, concessions, valorisation du domaine de l’État) sont estimés à 26,7 milliards FCFA. Les recettes issues du contrôle forestier et des redevances ferroviaires et portuaires (notamment celles de l’OPRAG et du Conseil gabonais des chargeurs) viendront compléter ce dispositif.
Avec le PLF 2026, le gouvernement affiche sa volonté de renforcer la soutenabilité budgétaire et renforcer ses priorités sociales et d’investissement. Si la hausse des recettes fiscales constitue un signal positif, elle repose néanmoins sur une condition essentielle, la capacité de l’administration à exécuter efficacement cette stratégie de recouvrement, sans alourdir excessivement la pression fiscale sur les ménages et les entreprises.
				









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