PK13 : Pétro Gabon pris en flagrant délit de pollution
Installée au quartier PK13 depuis quelques années, la station Petro Gabon est accusée de pollution environnementale par des riverains. En effet, un collectif conduit par Florent Matoumba dénonce le déversement de résidus industriels dans leurs rivières et autres ressources hydrauliques.
Si son installation avait suscité de vifs espoirs chez les populations, sa mise en service a vite fait de faire déchanter. Et ce, après la constatation d’un impact négatif de son activité. D’après les riverains du Pk 13, l’exploitation des hydrocarbures à la Station Petro Gabon engendre des dépôts de gasoil dans une fontaine à usage domestique située à 500 mètres en aval.
Une pollution évidente en aval de la Station Pétro Gabon
Face à cette situation de plus en plus inconvenante, Florent Moutamba a pris soin de saisir qui de droit.« J’ai saisi la gérante de ladite Station aux fins de constat et transmission des faits à votre appréciation sur la gravité de cette pollution », indique-t-il. Sans réaction de la société, un constat d’huissier a été réalisé par l’étude de Me Raymond Moubele.
Ledit exploit atteste de la présence d’un liquide qui s’apparente au gasoil. Lequel se trouverait dans les cours d’eau de sa concession. Anxieux, à l’instar d’autres citoyens, le plaignant ne baisse pas les bras. Entre relances et interpellations, il entend faire valoir ses droits devant les juridictions compétentes pour faire cesser ce trouble et voir le préjudice occasionné réparé.
Pétro Gabon exposé à des lourdes sanctions pénales
Appelant les exploitants des hydrocarbures à une attitude responsable, le gouvernement ne manque pas de mettre des garde-fous pour y veiller. D’ailleurs, la pénale prévoit en son article 449 un emprisonnement de 10 ans au plus et d’une amende à l’encontre de tout pollueur.
Il s’agit de quiconque pollue ou dégrade des ruisseaux, rivières, fleuves, lacs, lagunes ou tout autre milieu aquatique naturel, par rejet, déversement ou accumulation de résidus industriels. Pour sa part, la Direction générale de Pétro Gabon décline toute responsabilité. Les juges sont appelés à trancher ce litige.