Suivant les recommandations de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) et la volonté de prise en main de l’industrie pétrolière par l’Etat, les nouvelles autorités gabonaises viennent d’acter une réforme profonde de la Direction Générale des Hydrocarbures. Réorganisant celle-ci, cette réforme devrait entre autres permettre de combler le vide juridique créé par l’évolution de l’industrie des hydrocarbures, d’harmoniser l’organisation et les attributions de la DGH avec la loi n°002/2019 du 19 juillet 2019 sur le secteur des hydrocarbures.
Chaînon manquant de la nouvelle stratégie pétrolière du pays portée vers la réappropriation du secteur par l’Etat, la Direction Générale des Hydrocarbures va finalement opérer sa mue. Comme indiqué en marge du dernier Conseil des ministres tenu vendredi dernier, cette direction sous la tutelle du ministère du Pétrole, devrait être réorganisée. Objectif principal de cette réforme, combler le vide juridique créé par l’évolution de l’industrie des hydrocarbures, en plus d’harmoniser l’organisation et les attributions de cette direction stratégique.
En effet, avec pour ambition d’augmenter les capacités de la Société Gabonaise de Raffinage (SOGARA), d’améliorer la gouvernance de Gabon Oil Company (GOC) et de structurer la société Assala après son rachat, l’exécutif qui a par ailleurs décidé de mettre en œuvre un projet de maîtrise du comptage en temps réel du pétrole brut destiné à l’exportation, a donc opté pour une nouvelle organisation de la DGH. Une réforme importante dans un secteur qui, malgré le vieillissement des puits, reste le fer de lance de notre économie.
Reprendre en main toute la chaîne de valeur pétrolière
Avec des principales modifications qui sont centrées sur la création d’une direction de la Prévention et de la Gestion des risques pétroliers et gaziers, et la création de directions régionales des hydrocarbures en vue d’assurer un meilleur encadrement administratif des activités de l’aval pétrolier sur l’ensemble du territoire national, l’exécutif de transition entend donc reprendre en main toute la chaîne de valeur pétrolière. Ce qui devrait, a priori, accélérer la prise en main de cette industrie vieillissante mais cruciale pour notre développement.
