Paris : une gabonaise condamnée pour avoir rasé la tête de sa fille de 12 ans
À Paris, une Gabonaise de 50 ans a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis probatoire pour avoir humilié sa fille de 12 ans en lui rasant entièrement la tête sur le palier de leur immeuble, rapportent Le Parisien cité par Police et Réalités. Les faits, survenus le 24 avril dernier dans un immeuble du XIIᵉ arrondissement, avaient profondément choqué les voisins et les services sociaux déjà mobilisés autour de l’enfant. Selon la justice, la sanction infligée par la mère, en représailles d’un canapé légèrement abîmé, constitue une scène « particulièrement humiliante », d’autant que la fillette était déjà suivie par la protection judiciaire de la jeunesse.
À l’audience, la mère, autoentrepreneuse dans l’évènementiel, a tenté de justifier son geste en évoquant des raisons d’hygiène et la difficulté d’entretenir les cheveux de sa fille. Elle a même soutenu que des sanctions similaires auraient pu être infligées au Gabon. Un argument fermement rejeté par la présidente du tribunal, qui a estimé qu’« aucune tradition ne peut justifier une humiliation publique », rappelant qu’il s’agissait d’une situation inédite pour la juridiction. Placée aujourd’hui en foyer, la jeune fille a exprimé sa « colère » et son « humiliation », tandis qu’un psychiatre lui a attribué dix jours d’ITT psychologique, attestant du traumatisme subi.
Une sanction qui interroge les limites de l’autorité parentale
Face aux juges, la prévenue s’est montrée agitée et persuadée d’avoir agi « pour le bien » de sa fille, un positionnement qui a renforcé les inquiétudes quant à sa compréhension des faits. Le ministère public a insisté sur le caractère protecteur du placement de l’enfant, rappelant que les violences éducatives et humiliations publiques sont désormais assimilées à des formes de maltraitance en droit français. Cette affaire met ainsi en lumière un climat familial instable, déjà repéré par les autorités.
La condamnation à quatre mois de prison avec sursis probatoire, légèrement inférieure aux réquisitions, illustre la fermeté de la justice lorsqu’il s’agit de protéger l’intégrité psychologique d’un mineur. « Avez-vous seulement envisagé le traumatisme de votre fille ? », a lancé la présidente du tribunal. Au-delà du choc suscité, cette affaire relance un débat plus large : comment accompagner des familles issues d’autres cultures pour prévenir de tels dérapages, dans un pays où la loi proscrit toute violence physique ou humiliation, quel qu’en soit le motif ?








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