Opération Sinople : l’armée gabonaise en immersion totale dans la jungle

Deux sections du 3ᵉ Régiment de parachutistes d’infanterie de marine (3ᵉ RPIMa) et deux sections du 1er Régiment Parachutiste Gabonais, sous le commandement d’un capitaine gabonais, ont participé à l’Opération Sinople du 29 au 30 mai 2025. Cette opération a été le lieu de s’exercer pour le combat en milieu équatorial. C’est au cœur de la jungle que des soldats français et gabonais ont simulé une mission d’infiltration.

Après un largage en pleine jungle, à l’aube, la coordination et la réactivité des troupes ont été immédiatement mises à l’épreuve. Une fiction maximale, tant les éléments du 3e RPIMa incarnaient la force adverse pour renforcer le réalisme du scénario. Une véritable immersion au cœur des combats conçue par l’académie de protection de l’environnement et des ressources naturelles. 

Des enjeux environnementaux et sécuritaires.

Maîtrise du combat en jungle, appui logistique en milieu isolé, et techniques d’infiltration,constituent le socle de cette formation. L’opération Sinople vise avant tout à améliorer les capacités opérationnelles des parachutistes gabonais en terrain forestier. En confrontant les militaires gabonais à un adversaire aguerri, l’exercice leur a permis d’augmenter leur niveau de tactique et de tester leurs procédures de commandement. 

Au-delà de l’aspect purement militaire, Sinople s’inscrit dans une logique de sécurité verte. La région équatoriale, riche en biodiversité,  est régulièrement menacée par l’orpaillage illégal et le braconnage. Le choix des espaces forestiers, notamment ceux déjà dégradés pour les entraînements, n’est pas anodin. L’armée gabonaise renforce ainsi sa capacité de dissuasion contre les trafiquants de ressources naturelles. 

L’Opération SINOPLE marque une étape clé dans la montée en puissance des forces gabonaises. À l’issue de ces deux jours d’entraînement intensif, les parachutistes gabonais repartent avec une expérience tactique renforcée et une conscience accrue des enjeux écologiques. Cette démarche hybride, alliant puissance militaire et préservation de l’environnement, reflète l’ambition d’une armée « verte » capable de protéger les écosystèmes tout en assurant la sécurité intérieure.