Opération scorpion: Allogho Akoue à la barre
En détention à la prison centrale de Libreville depuis le 27 novembre 2019 l’ancien directeur de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs), est assigné à comparaître ce lundi 28 juin 2021 devant la cour criminelle spécial pour détournement de fonds publics concussion usage de faux et blanchiment d’argent. L’élu départemental du Woleu (Ntem) devrait être fixé sur son sort à l’issue des débats.
La cour criminelle spéciale de Libreville va connaître aujourd’hui le procès de Renaud Allogho Akoue, ancien directeur général de la Cnamgs. Ce haut cadre de l’administration parapublique est poursuivi pour détournement de fonds publics, concussion, usage de faux et blanchiment d’argent. Cette audience qui se tient dans le cadre de l’opération anti-corruption dite « Scorpion » fait suite à celle d’Ismaël Ondias Souna et de Roger Owono Mba.
C’est à l’issue des débats que l’élu d’Oyem sera fixé sur son sort. Il est soupçonné de « détournement de fonds, notamment le non versement d’une grande partie de la dette vis-à-vis des pharmacies et la falsification de documents de certains documents de règlements dus aux hôpitaux », rapporte le quotidien L’Union dans sa livraison n°13659.
Les déboires judiciaire de Renaud Allogho Akoue étaient parti d’une interpellation faite au premier ministre de l’époque Julien Nkoghe Bekale par le syndicat des médecins fonctionnaires gabonais (Symefoga), sur la disparition de la bagatelle somme de 17 milliards de F CFA dans les quote part Cnamgs des ces derniers.
Des dénonciations qui avaient conduit à son arrestation, le 13 novembre 2019 dans son bureau du boulevard de l’Indépendance sur le front de mer, par des éléments de la direction générale des recherches de la gendarmerie nationale avant d’être présenté devant un juge d’instruction puis écroué à « Sans famille ».
Défendus par Maîtres Dibangoye Loundou et Stéphane Eyoghe, le fils d’Oyem et cadre du Parti démocratique gabonais (PDG), qui avait d’ailleurs conduit la liste de cette formation politique au pouvoir, dans le département du Ntem, sera fixé sur son sort ce lundi, qui coïncide avec la dernière audience de la Cour criminelle spécialisée.