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ONU : Macky Sall dans la course pour le secrétariat général 

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L’ancien président sénégalais Macky Sall nourrit désormais une ambition mondiale : briguer le poste de Secrétaire général des Nations unies. Si sa candidature officielle n’a pas encore été annoncée, elle prend forme à travers une campagne officieuse déjà bien lancée. En marge de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies à New York, le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló s’est mué en principal lobbyiste de son homologue sénégalais, multipliant les rencontres diplomatiques pour rallier des soutiens, rapporte l’hebdomadaire Jeune Afrique

En quittant la présidence du Sénégal en avril 2024, Macky Sall n’a pas tourné la page politique, bien au contraire. Fort de son expérience à la tête d’un pays phare de l’Afrique de l’Ouest et de son mandat à la présidence de l’Union africaine (2022-2023), il entend désormais peser sur la scène internationale. Dans un entretien diffusé le 27 septembre dernier sur la chaîne YouTube, suivie par plus de 2,5 millions d’abonnés, il a laissé entendre qu’il ne s’interdisait rien. « Je n’écarte pas cette hypothèse », a-t-il confié, à propos de sa possible candidature au Secrétariat général de l’ONU.

Pour ses soutiens, Macky Sall dispose d’un profil rare : un dirigeant africain reconnu pour sa diplomatie, sa capacité de médiation dans plusieurs crises régionales, et son plaidoyer constant en faveur d’un multilatéralisme plus inclusif. Autant d’arguments que son allié Embaló tente de valoriser auprès des capitales influentes.

Une bataille diplomatique déjà engagée

Si l’élection à la tête de l’ONU n’interviendra qu’en 2026, la bataille des soutiens a déjà commencé. Plus d’une dizaine de personnalités seraient sur les rangs pour succéder à António Guterres, dont le mandat s’achève fin 2026. En se positionnant dès maintenant, Macky Sall tente de se placer comme l’option africaine crédible, dans un contexte où le continent revendique depuis longtemps une place plus forte dans les instances multilatérales.

Reste une équation de taille : convaincre à la fois les membres permanents du Conseil de sécurité et obtenir le consensus africain, souvent miné par des rivalités régionales. Pour l’heure, Embaló joue les éclaireurs, mais la route sera longue pour faire de Macky Sall le 2e Africain à occuper le fauteuil le plus prestigieux de la diplomatie mondiale, après Boutros Boutros-Ghali fut le premier Africain à accéder à ce poste et exerça ses fonctions de janvier 1992 à décembre 1996.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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