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ONU : le Gén. Oligui Nguema plaide pour une présence africaine au Conseil de sécurité avec droit de veto

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Ce jeudi 26 septembre 2024, le président de la Transition le général Brice Clotaire Oligui Nguema s’exprimait pour la première fois devant La Tribune des nations unies dans le cadre de l’Assemblée générale de cette organisation. Un discours au cours duquel le numéro 1 gabonais a réaffirmé la position du Gabon en faveur du multilatéralisme mais a surtout plaidé en faveur d’une meilleure représentativité de l’Afrique au sein des instances de décision internationales. 

C’est un plaidoyer des pays africains qui date de 30 ans déjà. En effet, organe clé dans la résolution des conflits dans le monde, le Conseil de sécurité des Nations unies, seule instance légitime pour déclarer une intervention armée dans un État souverain, est maintes fois pointé du doigt pour son manque de représentativité. Si la question a longuement été évoquée à la faveur de cette 79ème Assemblée générale des Nations unies qui s’est ouverte le 24 septembre, la voix du Gabon vient s’y ajouter.

Le Gén. Oligui pour une équité à l’égard des pays africains 

C’est un discours de 12 minutes du chef de la délégation gabonaise qui a porté à la fois sur des questions de justice environnementale, de développement économique, de sécurité internationale, de politique interne du Gabon, mais aussi de multilatéralisme avec la question de la représentativité de l’Afrique au sein du Conseil de sécurité avec droit de veto. A ce propos, si le général Brice Clotaire Oligui Nguema s’est félicité du fléchissement des États Unis sur la question, il a invité les membres permanents avec droit de veto à aller plus loin. 

« L’Afrique attend une adhésion plus large des autres membres permanents du Conseil de sécurité à l’initiative américaine, en même temps, l’accès au droit de veto des membres africains », a plaidé le président de la transition gabonaise tout en indiquant que « ceci ne serait que justice pour le continent ». Il faut dire que dans ce débat crucial, si 4 des 5 membres permanents du Conseil s’étaient déjà montrés favorables à l’ouverture de ce club aux pays africains, seuls les États Unis bloquaient le processus. Si la première puissance du monde s’est récemment montrée ouverte à l’entrée de deux pays africains en qualité de membres permanents, elle s’oppose toutefois à l’ouverture au droit de veto.  

Notons que dans la composition et le fonctionnement du conseil de sécurité, 15 sièges sont répartis entre 5 membres permanents qui disposent du droit de veto, c’est-à-dire qu’ils peuvent bloquer une résolution contraignante, et 10 membres non permanents, dont 3 sièges accordés aux pays africains qui siègent par rotation tous les deux ans. Une injustice décriée par ces derniers, qui représentent le quart des pays membres de l’ONU, qui font partie des principaux théâtres de crises dans le monde, et qui sont les principaux pourvoyeurs des casques bleus.

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