ONU : ce qu’il faut savoir sur l’accord BBNJ ratifié par le Gabon !

En marge de la 80e session de l’Assemblée générale de l’organisation des Nations unies (ONU), tenue du 23 au 29 septembre dernier à New York, le Gabon a ratifié l’accord sur la biodiversité marine au-delà des juridictions nationales (BBNJ). Loin d’être une énième convention à la Pléiade auxquelles est rattaché notre pays, cette décision constitue un engagement décisif en faveur de la préservation des océans, un bien commun essentiel pour l’humanité.
Adopté en juin 2023 par consensus aux Nations unies, cet accord international, connu sous le nom d’« Accord sous la Convention des Nations unies sur le droit de la mer sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones situées au-delà des juridictions nationales », vise à combler un vide juridique majeur dans la gouvernance des mers. À ce jour, ce sont 61 États qui y ont ratifié avec une entrée en vigueur fixée à janvier 2026.
Le Gabon avant-gardiste sur les questions d’urgence pour l’humanité !
À l’instar des textes ratifiés sur la dignité humaine, notre pays s’ouvre à une dynamique internationale qui concourt à protéger les océans. En effet, l’accord BBNJ s’attaque à la haute mer, qui représente environ 60 % de la surface océanique mondiale et qui, jusqu’à présent, était faiblement réglementée. Cette convention établit un cadre légal pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine dans ces espaces internationaux.
Au nombre de ses dispositions clés figurent la création de zones marines protégées (ZMP), la régulation des activités liées à l’exploitation des ressources génétiques marines, et des mécanismes pour évaluer l’impact environnemental des projets en haute mer. L’accord promeut également le transfert de technologies marines et le renforcement des capacités, particulièrement pour les pays en développement. Ces mesures visent à lutter contre la surexploitation, la pollution et les effets du changement climatique.
Lesquels menacent les écosystèmes océaniques vitaux pour la régulation climatique, la sécurité alimentaire et la santé humaine. Pour le Gabon, pays côtier doté d’une riche biodiversité marine et forestière, cette ratification revêt une importance stratégique. D’abord, l’accord vient combler un vide juridique mondial en protégeant la haute mer, un espace fragile qui influence directement les eaux territoriales gabonaises. La biodiversité marine fournit des ressources cruciales pour atténuer les impacts climatiques.
Un leadership assumé !
En ratifiant l’accord, le Gabon contribue de manière efficiente à préserver ces biens communs susmentionnés, essentiels pour sa propre sécurité alimentaire et économique. Aussi, il est judicieux de préciser que ledit accord introduit un mécanisme équitable de partage des bénéfices issus des ressources génétiques marines. Ces ressources, souvent à haute valeur commerciale ou scientifique, seront exploitées de manière à bénéficier à tous les pays, y compris ceux en développement comme le Gabon.
Cela inclut logiquement des avantages monétaires à savoir des royalties et non monétaires notamment des données, de la formation, le transfert de technologies, favorisant un développement inclusif et réduisant les inégalités Nord-Sud. Pour un pays comme le Gabon, qui dépend de ses ressources naturelles, cela ouvre des opportunités en biotechnologie marine et en recherche, tout en protégeant contre l’exploitation unilatérale par les puissances industrielles.
Il va sans dire que cette ratification renforce la diplomatie environnementale du Gabon. Leader écologique en Afrique, le pays confirme son engagement envers les Objectifs de développement durable (ODD), notamment l’ODD 14 sur la vie aquatique. Elle accroît sa crédibilité auprès des partenaires internationaux et positionne le Gabon comme un acteur clé dans les négociations climatiques et océaniques. Un énième pas vers un leadership international sur les questions mondiales très souvent mises en second plan par certains pays africains.
GMT TV