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Naufrage de l’Esther Miracle: les aides de l’État saucissonnées par des agents véreux ?

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Sur instruction du Chef de l’État Ali Bongo Ondimba, le gouvernement gabonais a annoncé le début des indemnisations des rescapés et des membres des familles endeuillées par le naufrage du navire Esther Miracle à hauteur respectivement de 3 et 10 millions FCFA. Seulement, il appert que certains agents chargés d’opérationnaliser cette tâche se plairaient à saucissoner ces montants à leur guise.

Si quelques heures seulement après s’être entretenu avec les rescapés et les familles des personnes décédées du Navire Esther Miracle Alain-Claude Bilie-By-Nze avait pris le taureau par les cornes en annonçant une pile de mesures sociales prises sous l’égide du Chef de l’État, il semble que cette volonté de bien faire se soit heurtée aux viles pratiques pourtant combattues dans l’administration gabonaise. En cause, les malversations financières qui auraient repris.

« L’occasion fait le larron », dit-on. Selon certains rescapés, les 3 millions remis en guise d’indemnités pour le trouble psychologique et les frais de santé quelconque n’auraient pas été entièrement perçus par qui de droit. D’une personne à une autre, les montants diffèrent. Les premières personnes reçues révèlent avoir encaissé le 27 mars dernier le montant total. Quant à celles qui auraient tardé, la machette de la corruption serait passée. C’est en tout cas ce qu’ont dénoncé les familles de deux rescapés reçues le 29 mars 2023.

Plus grave, les familles des personnes décédées ne seraient pas épargnées par l’appétit vorace de certains agents en service au guichet spécial aménagé au Trésor public pour garantir les facilités dans cette opération sociale voulue et initiée par le Chef de l’État Ali Bongo Ondimba. Ainsi donc malgré la présence de Franck Yann Koubdjé, déployé personnellement en superviseur, les vieilles habitudes auraient refait surface. Si tant est qu’elles avaient disparu. Les familles endeuillées y voient un « abus d’autorité ».

En ce sens que certains agents auraient des caprices sur les heures de travail. Aux dires des plaignants, une fois l’heure de pause passée, les rescapés devraient « motiver » les agents pour qu’ils restent à leurs postes. Sapristi! « Le président donne l’ordre de payer 3 millions aux rescapés, certains se retrouvent en net à payer de 2,5 millions FCFA. D’autres jusqu’à 1 million FCFA. Comment comprendre ? Les criminels sont partout partager et aller savoir ce qui ce passe », a déploré un membre de famille joint par nos soins.


Aussi, les frais de traitement des corps auraient été imputés à la charge des familles endeuillées. En des termes simples, les montants des factures de la morgue de l’hôpital d’instruction des armées d’Akanda (HIAA) seraient déduits des 10 millions FCFA remis aux familles. « La morgue est publique. Et ce sont les agents de l’État qui y travaillent, alors comment comprendre qu’ils nous taxent autant d’argent pour se retrouver entrain de leur donner plus de la moitié de ce que le trésor a donné pour chaque corps », a fustigé une autre famille à propos de la facture du thanatopracteur, Patrice Touré.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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