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National foot : quelle efficacité avec 3 mois de compétition ?

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Présenté dans tous les pays du monde comme un vivier de talents pour l’équipe nationale, le championnat local n’est plus qu’un simple instrument de plaisir au Gabon. Pour preuve, ni la durée de la compétition qui n’excède plus 3 mois encore moins le format en poules, ne permettent pas d’y voir clair et de considérer les footballeurs évoluant au Gabon comme parés pour competir avec les expatriés.

C’est au terme d’une rencontre avec les présidents de clubs, responsables administratifs et présidents de ligues masculine et féminine que le ministre des Sports a annoncé la reprise imminente du championnat national de football 1 et 2. Désireux de trouver une solution urgente à la latence autour du sport roi dans notre pays depuis quelques années, le membre du gouvernement a proposé un agenda qui soit réalisable et soutenable par l’État durant la transition.

3 mois de championnat pour sauver les meubles !

S’il est judicieux de préciser que les autorités publiques de la transition ne peuvent en aucun cas être responsables du chaos observé dans le football gabonais, il y a lieu de les inviter à se pencher durablement sur la question. Et cela ne peut passer par l’organisation d’un mini tournoi aux allures de coupe qu’on va se permettre d’appeler « championnat national ». Et ce, d’autant plus qu’il se tiendra du 30 mars au 30 juin prochain. L’arbre qui devra à tout prix cacher la forêt.


3 mois de compétition pour permettre au futur champion de représenter notre pays aux compétitions continentales organisées par la Confédération africaine de football (CAF). Le Centre sportif de Bendje, a récemment démontré que cette formule abracadabrantesque testée par Franck Nguema et reprise par le Dr. André Jacques Augand ne fonctionne pas. Seul lot de consolation, « les joueurs auront leur salaire chaque fin du mois », a assuré le ministre des Sports. Après ce sauvetage, il est judicieux de rebâtir une compétition aux standards normaux et aux enjeux réels.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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