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Moyen-Ogooué : un délégué spécial condamné à 3 mois de prison pour exploitation illégale de bois

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Un membre de la Délégation Spéciale du Conseil Départemental de l’Ogooué et Lacs, a été reconnu coupable d’exploitation forestière illégale par le Tribunal de Première Instance de Lambaréné. Cette condamnation fait suite à une plainte déposée par F.B et S.M, deux riverains soutenus par l’Association des Communautés du Lac Oguemoué (ACLO) et l’ONG Conservation Justice (CJ), qui œuvrent pour la protection de l’environnement dans la région.

Le Gabon possède l’une des plus vastes et denses forêts tropicales d’Afrique, abritant des espèces animales et végétales uniques au monde. Malheureusement, l’exploitation illégale de bois, souvent motivée par la demande croissante de bois précieux sur les marchés internationaux, met cette biodiversité en danger. Des essences prisées comme l’okoumé, le kevazingo ou encore l’azobé sont ciblées par des réseaux de trafiquants qui, sans permis d’exploitation, abattent des arbres en dehors des zones autorisées.

1 millions d’amende pour exploitation illégale

A Lambaréné, selon les faits rapportés, N.A se livrait à des activités d’exploitation forestière sans autorisation, portant atteinte à l’écosystème du département. Le Tribunal, après examen du dossier, a condamné l’accusé à trois mois de prison avec sursis, assortis d’une amende d’un million de francs CFA. De plus, N.A a été condamné à verser 100.000 francs CFA à F.B à titre de dommages et intérêts. Cependant, S.M, également plaignant, n’a pas sollicité de compensation financière.

Cette décision judiciaire est perçue comme une victoire par les associations environnementales, qui voient en elle un signal fort contre l’exploitation illégale des ressources naturelles dans la région. L’ACLO et Conservation Justice ont salué la condamnation, rappelant l’importance de préserver les ressources naturelles du département de l’Ogooué et Lacs, en proie à des pratiques de déforestation non contrôlées.

Cette affaire rappelle la nécessité pour les autorités locales de renforcer la surveillance et d’encourager une gestion durable des ressources forestières. Elle interpelle également les élus locaux qui ne sont pas au-dessus des lois.

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