Mouila : une décharge à ciel ouvert menace la santé des habitants de Bavanga

À Mouila, les riverains du quartier Bavanga vivent un véritable cauchemar sanitaire. L’installation d’une décharge publique à quelques mètres des habitations expose les familles à des odeurs toxiques, aux fumées d’incinération sauvage et à une prolifération inquiétante d’insectes. Une situation que la nouvelle équipe municipale devra urgemment prendre en main.

Dans le 2ᵉ arrondissement de Mouila, le quotidien des habitants de Bavanga est devenu un combat permanent contre les nuisances d’une décharge publique implantée à proximité immédiate des maisons. Entre les odeurs suffocantes, les essaims de mouches et les feux qui ravagent les piles de déchets pour tenter de limiter les amas d’ordures, la dégradation sanitaire et environnementale atteint désormais un seuil d’alerte.

Une décharge installée sans planification, au mépris des riverains

Selon les habitants, la décharge — située sur l’axe maison des pompes funèbres–rivière Doufoura — s’est transformée en bombe écologique. Les camions-bennes et camionnettes mis à disposition de la municipalité par le CTRI continuent d’y déverser des tonnes d’ordures ménagères et industrielles, sans tri, sans aménagement, et surtout sans respect des distances réglementaires vis-à-vis des zones habitées.

« Les ordures débordent parfois sur la route. Nous vivons avec les mouches, les odeurs, les fumées. On se plaint depuis des mois, mais rien ne bouge », déplore un habitant rencontré sur place.

Un risque sanitaire majeur pour les familles de Bavanga. Les incinérations sauvages, devenues systématiques pour réduire le volume des déchets, libèrent des fumées toxiques qui envahissent les maisons, exposant les populations à de graves problèmes respiratoires. Selon plusieurs experts sanitaires consultés par la rédaction, ce type de proximité avec une décharge à ciel ouvert augmente considérablement le risque de maladies parasitaires, infectieuses et cardiovasculaires. En première ligne : les enfants, les personnes âgées et les familles vivant dans des habitations mal isolées, contraintes de respirer un air chargé de particules nocives.

Une urgence environnementale pour la nouvelle municipalité. Pour les populations, l’arrivée de la délégation spéciale municipale n’a pas permis d’entrevoir une solution durable. L’ancien site de Guiétsou, vaste et éloigné, avait pourtant été identifié comme emplacement idéal avant d’être abandonné.

Désormais, l’espoir repose sur la nouvelle équipe municipale tout juste élue, appelée à mettre fin à ce scandale sanitaire en aménageant un espace de traitement des déchets conforme aux normes environnementales.