Mouila: le CHR en état de mort cérébrale faute d’organisation du conseil d’administration
C’est un véritable tohu bohu qui règne actuellement au sein du Centre hospitalier régional de Mouila (CHRM) dans la province de la Ngounié. Et pour cause, la non–tenue du Conseil d’administration de cet établissement hospitalier aurait des conséquences fâcheuses dans son fonctionnement et mettrait, par effet papillon, en péril la prise en charge des patients dans cette partie du pays.
Que se passe-t-il au sein du Centre hospitalier régional de Mouila? C’est la question qu’on pourrait se poser au vu des difficultés rencontrées par cette structure sanitaire du fait de la non-tenue depuis un peu plus de deux ans du Conseil d’administration, un organe essentiel au fonctionnement structurel et financier de l’établissement. Une situation pour le moins incompréhensible puisqu’elle a une incidence indéniable sur la bonne marche de ladite structure.
Conséquence de ce dysfonctionnement, le non paiement des fournisseurs dont les factures se chiffreraient à plusieurs millions de FCFA, l’absence de maintenance consécutive au non paiement des factures, l’incapacité pour le directeur administratif et financier d’assurer les paiements faute de conseil d’administration. Sur le plan sanitaire, la situation est d’autant plus dramatique puisque de nombreux services clés de l’hôpital tels que la radiologie, le bloc opératoire, le laboratoire ainsi que la maternité sont à l’arrêt.
Face au statu quo qui semble désormais régner au sein de ce Centre hospitalier régional, les patients sont contraints de faire le déplacement vers l’hôpital de Bongolo à Lebamba ou vers les hôpitaux de Lambaréné. Un calvaire pour les populations, surtout lorsqu’on sait que de cette structure sanitaire dépendent les 9 départements que compte la province de la Ngounié. Toute chose qui devrait interpeller le ministre de la Santé, le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong afin que ces nombreux dysfonctionnement soient réglés et que tout rentre dans l’ordre pour le plus grand bien des populations.