Mouila : 3 trafiquants d’ivoire aux arrêts
Les agents de police judiciaire de Mouila chef-lieu de la province de la Ngounié ont lors d’une mission conjointe avec la direction provinciale des Eaux et Forêts, mis aux arrêts le 9 février 2024 plusieurs trafiquants d’ivoire. Il s’agit de 3 présumés malfrats qui ont été pris la main dans le sac en tentant de vendre lesdites pointes d’ivoire.
Le trafic d’ivoire ne semble pas avoir trouvé son épilogue au Gabon. Dernier fait en date, 3 présumés trafiquants d’ivoire qui auraient été pris en flagrant délit et interpellés à Mouila. C’est dans le cadre d’une mission conjointe entre les agents de l’antenne de la police judiciaire de Mouila, de la direction provinciale des Eaux et Forêts et de la direction de la Lutte Contre le Braconnage accompagnée par l’ONG Conservation Justice.
Six pointes d’ivoire saisies
Ce sont au total six pointes d’ivoire qui ont été saisies par la police judiciaire. Lors des auditions, deux présumés trafiquants auraient déclarés n’être que des démarcheurs. Attestant que lesdites pointes appartenaient à d’autres individus. Notamment que deux des six pointes seraient la propriété du directeur d’une école de Mouila. Ce dernier aurait immédiatement été appréhendé par les agents de la police judiciaire.
A l’issue de l’interrogatoire, les présumés trafiquants auraient reconnu avoir eu l’intention de vendre les défenses d’ivoire saisies. Ainsi, les agents de police judiciaire se seraient mis à la recherche d’éventuels complices. Une opération pleine de succès qui remet devrait mettre en garde d’autres contrevenants. Car faut-il rappeler que l’abattage des espèces protégées est autorisé dans certaines conditions et la commercialisation des ivoires reste illégale.
En détention en attendant la comparution
Et ce conformément aux dispositions légales en vigueur au Gabon. Les présumés trafiquants encourent une peine d’emprisonnement de 10 ans selon les articles 390 et 392 du code pénal, pour avoir détenu et tenté de vendre l’ivoire sans autorisation préalable de l’administration des Eaux et Forêts. Ces peines peuvent doubler dans les conditions prévues par l’article 396 du code pénal gabonais (cas de bande organisée).
Pour l’heure, les trois présumés trafiquants d’ivoire auraient été placé en détention dans les locaux de la police judiciaire de la ville de Mouila, en attendant leur comparution devant le Procureur de la République.