Moov Africa Gabon Telecom : le ras le bol des employés d’Intérim service plus
Depuis la chute du régime d’Ali Bongo et la libération de la parole qui s’en est suivie, il ne se passe pas un jour sans que des compatriotes dénoncent des abus au sein des entreprises dans lesquelles ils exercent. Dernier fait en date, la montée au créneau d’employés de l’entreprise de travail temporaire Intérim service plus (ISP), mis à la disposition de l’entreprise Moov Africa Gabon Telecom, qui dénoncent une situation d’intérimaires depuis près de 10 ans pour certains.
Si le recours à l’intérim vise à combler des besoins ponctuels en personnel d’une entreprise, pour de nombreux compatriotes, des entreprises utilisatrices temporaires semblent avoir trouvé la parade pour rentabiliser à moindre coût. En contrat d’intérim auprès de Moov Africa Gabon Telecom, les employés d’Intérim service plus dénoncent des mises à disposition pour certains, depuis près de 10 ans. Une situation avec laquelle ils entendent à présent rompre.
Des contrats temporaires renouvelés à la chaîne depuis 10 ans
Après avoir exercé, selon certains depuis près de 10 ans en contrats précaires au sein de l’entreprise de téléphonie mobile Moov Africa Gabon Telecom, les employés intérimaires dénoncent une situation qui s’apparente selon eux, à un abus. « Nous sommes sur des contrats de mise à disposition qui se sont renouvelés à la chaîne », nous a confié une plaignante, non sans manquer de préciser qu’elle est au piquet pour « revendiquer ce qui lui revient de droit ».
Par ailleurs, poursuit-elle, « Nous avons introduit plusieurs requêtes pour aller en négociations avec notre Directeur général Ndinga Cédric, malheureusement nous avons accusé une fin de non recevoir ». Selon cette dernière, le Directeur Général d’Intérim service plus aurait affirmé qu’il « n’est pas habilité à nous signer des contrats à durée indéterminée, donc à forcer la main à Moov Africa Gabon Telecom ».
Des allégations rejetées en bloc par Intérim service plus
Contacté par la rédaction de Gabon Media Time, le Directeur général de l’agence de placement en personnel a donné sa version des faits. Selon ce dernier, la mise à disposition du personnel auprès de Moov Africa Gabon répond aux exigences légales. « Notre contrat prestataire ne dépasse pas 12 mois », a-t-il affirmé non sans préciser « nous avons une copie de tous les bulletins et de tous les certificats de travail de nos employés, nous sommes donc à mesure de vous apporter toutes les preuves nécessaires, y compris celles relatives à la prise en compte des accidents de travail et bien d’autres ».
Si à ce stade il paraît difficile de démêler le vrai du faux, il va de soi que la multiplication des plaintes de compatriotes à l’égard de leurs employeurs nécessite que les autorités et notamment l’inspection générale du travail en fasse une priorité de cette transition. En outre, afin de favoriser un emploi stable pour les Gabonais, ne serait-il pas opportun de durcir les conditions de recours aux prestations d’agents intérimaires ?