Pr. Meye: «41% des filles de moins de 25 ans ont déjà pratiqué l’avortement clandestin»
Devenu un problème de santé publique, l’avortement clandestin coûte la vie à plusieurs jeunes femmes au Gabon chaque année. La preuve lors de la journée scientifique de la société gabonaise de gynécologie obstétrique et de la reproduction (SGGOG) qui s’est tenu le vendredi 10 mars 2023 au Centre hospitalier universitaire mère et enfant fondation Jeanne Ebori (CHUMEFJE) le professeur Jean François Meye a révélé que cette pratique était fréquente dans le milieu scolaire.
Organisée en collaboration avec le ministère de Santé, la journée scientifique de la société gabonaise de gynécologie obstétrique et de la reproduction était l’occasion pour les gynécologues de faire un tour d’horizon sur le phénomène des avortements clandestins au Gabon. Une rencontre d’échange et de partage au cours de laquelle plusieurs pistes de solutions ont été proposées pour sortir de cette situation.
Lors de son intervention, le directeur général du Centre hospitalier universitaire mère et enfant fondation Jeanne Ebori, le Pr. Jean François Meye est notamment revenu sur cette pratique en milieu scolaire. A cet effet, il indiqué que « 41% des filles de moins de 25 ans en milieu scolaire ont déjà pratiqué l’avortement clandestin». Une donnée qui doit interpeller le gouvernement afin que cette courbe soit rapidement inversée afin d’atteindre l’objectif de zéro décès maternel.
A cet effet, les campagnes de sensibilisation sur le terrain doivent-être intensifiées par les équipes du ministère de la Santé et des Affaires sociales. «Une prise en charge optimale aux patients, en leur facilitant l’accès aux soins, afin de travailler de concert avec tous les organismes concernés. Il faut également former le personnel et les agents sur le terrain» a indiqué le ministre de la Santé et des Affaires sociales Guy Patrick Obiang Ndong.