Lutte contre la vie chère : pour Ondo Ossa, «la mercuriale est une mauvaise solution pour un vrai problème»
Invité de l’émission Le Canapé rouge Spécial présidentielle le 2 août 2023, le candidat à l’élection présidentielle du 26 août, Albert Ondo Ossa a décliné ses propositions pour les cinq prochaines années. Interrogé sur la question du pouvoir d’achat des ménages, ce dernier a fustigé la solution gouvernementale de mettre en place une mercuriale des prix sur certains produits du quotidien.
Si le professeur Albert Ondo Ossa se dit lui aussi soucieux du pouvoir d’achat des Gabonais, la politique de blocage des prix privilégiée par le gouvernement lui paraît inopérante à moyen et long terme. Selon lui, le rôle de l’État devrait être de créer les conditions d’une autorégulation du marché.
Conceptualiser la politique économique du pays, c’est le pari que s’est fixé le professeur en économie Albert Ondo Ossa s’il est élu président de la République. Selon lui, « les PDGistes n’ont jamais appris à réfléchir et à conceptualiser ». Qualifiant de « saupoudrage » la mercuriale des prix, il a fustigé une politique économique accès sur le manque d’anticipation et l’improvisation.
Agir sur les facteurs de dérégulation du marché
Face à la méthode du pouvoir actuel, l’agrégé en économie propose une politique libérale accès sur une intervention minimaliste de l’État. En effet, pour le candidat à la présidentielle, « ce que l’état doit faire, c’est créer des externalités, c’est-à-dire créer les conditions qui permettent au marché de se déployer, essentiellement les infrastructures ».
Ainsi, pour lutter contre la hausse des produits fabriqués localement, il faudrait d’après lui faciliter l’acheminement vers les centres de consommation, en construisant les routes praticables, en mettant un terme aux contrôles routiers, en soutenant les producteurs locaux. Afin de limiter les risques d’emballement du marché, l’État sous Albert Ondo Ossa agira sur la fiscalité, en permettant aux entreprises de dégager des marges suffisantes.
