Locales 2023 : des colistiers PDG retirent leurs candidatures à Moanda
Le torchon brûle au sein de la section locale du Parti démocratique gabonais (PDG) de la commune de Moanda. C’est en tout cas ce qui transparaît du courrier adressé par plusieurs colistiers de la liste aux élections locales de cette formation politique dans le deuxième arrondissement de cette commune, au secrétaire général Steeve Nzegho Dieko annonçant leur retrait pure et simple.
En effet, ce sont au total 8 colistiers de la liste PDG du deuxième arrondissement de la commune de Moanda aux élections locales qui ont décidé de retirer leurs noms de la course. Ils entendent ainsi protester contre les choix opérés par le siège du parti à Libreville qui selon eux ne reflète en rien les attentes des militants de base de cette localité.
Les militants PDG de Moanda ne se reconnaissent pas dans les choix opérés
Quelle méthode avait été retenue par les cadres du PDG pour la désignation de leurs représentants aux élections locales ? C’est la question qui taraude les esprits au sein des fédérations locales du parti et notamment celle de Moanda. « On n’a plus besoin d’être un militant avéré pour bénéficier de son investiture et son soutien », se sont-ils questionnés.
En effet, depuis la publication par le PDG des noms des candidats aux législatives et des listes pour les municipales, plusieurs militants de Moanda se disent surpris de constater que leur hiérarchie, qui leur avait demandé de constituer des listes, n’a pas tenu compte de leurs propositions. En tant que militants proches des réalités locales, ils se disent mieux placés pour savoir qui aurait été à même de figurer sur la liste.
Même son de cloche aux législatives
Les militants du parti s’insurgent également contre les candidatures retenues aux législatives. Là encore, ils estiment que leur militantisme ne leur permet visiblement plus de bénéficier prioritairement des gratifications du parti « Les choix opérés aux législatives n’ont respecté ni le militantisme, ni les procédures du Parti », ont-ils indiqué. C’est dans cette optique qu’ils ont décidé de se désolidariser collectivement pour ne pas être « comptables de l’échec prévisible ».