Litige foncier à Acae : le promoteur du magasin Orca assure n’être que simple locataire du bâtiment
Nouvel épisode dans le feuilleton du litige foncier opposant les populations du quartier Acae dans le 5ème arrondissement de la commune de Libreville et le propriétaire du bâtiment abritant le magasin Orca. En effet, à la suite de notre reportage vidéo intitulé Gabon : quand le propriétaire d’Orca crache au visage de la justice et des autorités !, les responsables de cette entreprise ont, dans un communiqué parvenu à Gabon Media Time ce vendredi 12 juillet 2024, tenu à se dédouaner dans ce litige indiquant au passage n’être que locataire dudit bâtiment tout en insistant sur leur volonté d’entretenir de bons rapports avec les populations environnantes.
Cette affaire trouve sa source dans le calvaire enduré par les populations vivant dans cette zone depuis les années 90, ce, à la suite de l’érection par la société immobilière SCI Adandé d’un immeuble après avoir obtenu le titre foncier n°17962 le 5 février 2013. Une situation pour le moins insupportable puisque selon le n°581 de l’hebdomadaire La Loupe du mercredi 10 juillet 2024, ladite construction aurait eu pour conséquence « de boucher le canal d’évacuation des eaux qui se jettent dans l’Océan du côté du port Antarès » mettant en danger les populations riveraines qui se trouvent inondées chaque pluie.
Orca non propriétaire du terrain d’Acae
Pointée du doigt dans cette affaire, la Direction générale du Magasin d’ameublement et de décoration ORCA Deco Gab a tenu à démentir son implication dans ce dossier qui, il faut le rappeler, est pendante devant la Cour d’appel. « Nous tenons à apporter un démenti sur cette affaire. Il faut préciser que notre magasin n’est pas propriétaire du bâtiment, mais nous l’occupons dans le cadre d’un contrat de bail », nous a confié un responsable. Ajoutant au passage que l’entreprise « ne détient aucun titre foncier au quartier Acae dans le 5eme arrondissement. Le nom du propriétaire qui a été mentionné n’est rien d’autre que le bailleur et non le propriétaire de la société », a-t-il conclu.
Si elle indique être effectivement informée du litige qui entoure le bâtiment, la direction générale assure que le contrat la liant avec le propriétaire ne concerne que l’intérieur et non les dépendances. Ainsi, donc, elle ne pouvait pas procéder à des travaux extérieurs, car relevant des obligations du bailleur qui semble impassible malgré la décision de la Cour d’appel judiciaire de Libreville ordonnant « une expertise en urbanisme contradictoire à l’effet de déterminer les dimensions la trajectoire et l’endroit adéquat où doivent s’effectuer les travaux du caniveau pour l’évacuation des eaux, afin que toutes les populations concernées soient protégées ».
Avec tout ce qui se trame dans le noir dans notre beau pays maintenant éclairé…je serai bien intéressé de savoir à qui apparemment un si grand bâtiment …