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Libreville : vers une grève des clandos ?

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Jean Robert Menie, président du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Sylteg), s’est exprimé le lundi 30 septembre 2024, au nom des chauffeurs de taxis de petites distances, communément appelés « clandos », au rond-point de Nzeng-Ayong, dans le 6ème arrondissement de Libreville. Ces transporteurs, exaspérés, menacent d’entrer en grève si la mairie de Libreville ne retire pas la nouvelle taxe de chargement imposée par l’arrêté municipal de 2024.

Lors d’une assemblée générale tenue le samedi 28 septembre, les transporteurs ont exprimé leur mécontentement face à ce qu’ils qualifient de « système de prédation ». Cette réunion a donné lieu à une montée au créneau le lundi 27 septembre en guise d’avertissement aux autorités municipales.

Une taxe de trop

Jean Robert Menie n’a pas mâché ses mots. « Nous disons que trop c’est trop. La mairie a mis en place un système de prélèvement qui devient asphyxiant et fortement contraignant pour l’exercice de notre activité ». Un autre transporteur a donné un avertissement aux autorités municipales. « Si jamais nous ne sommes pas entendus, nous allons élargir notre mouvement en mettant en place une grève sur toute l’étendue du territoire ».

La taxe de chargement, bien que présente de manière informelle depuis plus de 15 ans, a récemment été officialisée par la mairie de Libreville. Selon Léandre Kue Abiaghe, directeur des transports, la formalisation de cette taxe vise à rétablir l’ordre dans la gestion des revenus communaux. « Les collectifs et les syndicats prélevaient ces chargements sans reverser quoi que ce soit à la commune. Comment comprendre que vous effectuez des prélèvements sur le domaine communal et vous ne versez rien à la commune ? », s’est-il interrogé.

Malgré cette contestation, la mairie de Libreville reste ferme sur sa position. Les équipes municipales, appuyées par les forces de l’ordre, veilleront au respect de l’arrêté contesté. « Les unités de police et de gendarmerie de l’hôtel de ville vont se charger d’appliquer les dispositions de l’article 6 dans l’arrêté signé par le délégué spécial », a souligné Léandre Kue Abiaghe. La menace de grève des clandos pourrait paralyser une grande partie du transport en commun à Libreville alors que les négociations semblent sans issue.

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