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Libreville : un réseau de prostitution via WhatsApp démantelé, deux hommes condamnés

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Le tribunal de première instance de Libreville a rendu, le 1er septembre 2025, un verdict marquant dans une affaire de proxénétisme numérique. Deux hommes, considérés comme les organisateurs d’un vaste réseau de prostitution fonctionnant sur WhatsApp, ont été condamnés à 12 mois de prison, dont 4 ferme. Treize femmes poursuivies pour outrage aux bonnes mœurs ont écopé de peines avec sursis.

Un réseau tentaculaire sur WhatsApp. Démantelé début août par la Police judiciaire, ce réseau comptait plus de 13 000 abonnés sur l’application de messagerie. Derrière cette plateforme clandestine, des services sexuels étaient proposés à des tarifs allant de 20 000 à 30 000 francs CFA. L’enquête, qui a mobilisé la Police judiciaire et les Forces de police nationale pendant plusieurs semaines, a permis de mettre la main sur les principaux organisateurs ainsi que sur plusieurs dizaines de femmes exploitées dans ce système.

Au terme du procès, les deux hommes identifiés comme les cerveaux du groupe ont été lourdement sanctionnés. Quant aux treize femmes impliquées, elles ont été condamnées à trois mois de prison avec sursis pour outrage aux bonnes mœurs.

Des complicités et un fléau en expansion

Les investigations ont également révélé des complicités actives au sein de certains établissements hôteliers et boîtes de nuit de Libreville, qui auraient favorisé l’activité du réseau. La justice a promis d’élargir les enquêtes à d’autres zones afin d’identifier tous les relais de ce proxénétisme organisé.

Pour un responsable de la Police judiciaire, ce dossier illustre « un phénomène désormais structuré, qui dépasse le cadre d’initiatives isolées et nécessite une riposte ferme et coordonnée ».

Un signal fort de la justice gabonaise

Ce verdict, inédit par son ampleur, envoie un message clair : l’exploitation sexuelle via les réseaux sociaux ne restera pas impunie. Au-delà des condamnations, l’affaire met en lumière une criminalité en mutation, qui s’appuie sur les outils numériques pour prospérer dans l’ombre.

Avec cette décision, la justice gabonaise entend non seulement sanctionner les coupables, mais aussi dissuader ceux qui seraient tentés de recourir à ces pratiques destructrices pour la société.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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