Libreville : seulement 26 affaires de meurtre jugées sur les 100 de la session criminelle
Les sessions criminelles ordinaires de la Cour d’Appel Judiciaire qui se sont tenues à Libreville dans la province de l’Estuaire viennent de connaître leur épilogue. A cet effet, sur les 100 affaires de meurtre enregistrés seuls 26 cas de meurtres ont été jugés lors de cette séssion d’un mois. Est-ce une négligence de la part des autorités judiciaires ou le temps qui était imparti d’autant plus que ces rendez-vous ne durent qu’un mois et qu’il y a plusieurs affaires à traiter ? C’est en tout cas ce que révèle Dépêches241.
L’insécurité bat son plein au Gabon ! Une problématique qui devient de plus en plus préoccupante pour les populations car ces derniers sont les premières victimes de toutes ces personnes qui menacent la paix et la cohésion du pays. Une situation justifiable par le taux de cas de meurtre repertoriés au cours de la session criminelle de Libreville. En effet, 100 affaires de meurtres ont été recensées dans le grand Libreville, dont 26 ont pu être jugés par la Cour d’Appel Judiciaire de Libreville. Un bilan faible qui porte à croire que l’assassinat ou l’homicide serait banalisé par les autorités judiciaires.
Le crime serait-il une action banale?
C’est l’interrogation que l’on pourrait se poser au regard du bilan des sessions criminelles qui se sont tenues à Libreville. Comment sur 100 cas de meutre seulement 26 ont été traités et 74 affaires sont en attente. Un faible taux par rapport à la hausse de crime qu’enregistre notre pays. S’il est vrai que lors de session criminelle plusieurs affaires sont traitées notamment des cas de viols et autres, il serait judicieux que les autorités judiciaires s’activent sur ce genre de procès qui laissent des familles endeuillées.
Il faut souligner que parmi ces 26 cas jugés, trois ont particulièrement outré les populations. Le cas de Philippe Privat Moure qui, le 26 septembre 2017 avait tué et de sang froid Caire Menza Obame pour s’être interposé entre lui et sa nièce en pleine dispute. Ce dernier a écopé de 16 ans de prison ferme. Autre affaire, celle de Marc Saturnin Mfoubou qui a été condamné à 25 ans de prison, pour avoir tué l’amant de sa petite amie le 1er octobre 2021 à Pleine- Ayeme. Puis, le cas de Pavina Jasmine Mihimba Pambou, une mère de famille qui a tué le père de ses trois enfants après que ce dernier l’ai trompée avec une autre femme qui était aussi enceinte de lui. En dehors de ces procès, la Cour d’Appel Judiciaire de Libreville a également examiné 32 cas de viols avec en grande majorité ceux dont les auteurs sont des mineurs de moins de 15 ans.