Libreville : malgré l’arrêté municipal, les devantures de plusieurs magasins toujours insalubres
Si lors de son communiqué rendu public le mardi 12 décembre dernier, le délégué spécial à la mairie de l’hôtel de ville, le Général Judes Ibrahim Rapontchombo a rappelé aux populations et aux commerçants qu’ils ont l’obligation « d’entretenir les sols qu’ils occupent en parfait état de propreté » sous peine de sanctions, deux semaines plus tard, c’est le statu quo. Rien ne semble bouger. Et la ville demeure toujours aussi insalubre. Un constat de plus qui témoigne du manque de poigne de l’actuel maire, qui assurait pourtant que sa « main ne tremblait pas ».
Beaucoup de paroles et peu d’actes jusqu’à présent, une attitude qui semble devenir une coutume chez le délégué spécial à la mairie de la commune de Libreville. Après avoir exigé aux opérateurs économiques et aux Librevillois de « de procéder au ravalement des façades, bâtiments, commerces et habitations » et ce dans l’optique de rendre à Libreville son plus bel aspect.
Malheureusement, jusqu’ici on semble assister à un effet d’annonce. Il faut dire que dans la quasi-totalité des artères de la ville, notamment les plus fréquentées, les devantures des magasins et autres espaces de vie présentent un aspect peu reluisant, en dépit des exigences de l’édile de la principale commune du pays.
Le Gen. Judes Ibrahim Rapontchombo en perte de vitesse
En effet, l’incivisme ambiant dans la capitale est une véritable problématique à laquelle le Délégué spécial chargé de la gestion de la commune de Libreville, doit s’atteler à répondre afin de venir à bout de la question de l’insalubrité accrue observée dans la ville.
Pourtant du point de vue réglementaire, l’application de l’arrêté n°001/2000 du 1er février 2000 portant règlement sanitaire d’hygiène et de salubrité publique pour la commune de Libreville est à féliciter. Toutefois, les observateurs de la vie publique ne comprennent pas pourquoi le premier responsable de la mairie de Libreville tâtonne, afin de faire appliquer les dispositions pertinentes de cet arrêté.
Peu prompt jusque-là à poser des actes concrets pour le bien-être des populations le nouvel édile devra très vite changer la donne d’autant qu’il dispose d’un budget de plus de 26 milliards de FCFA. De la question de l’insalubrité dans la ville qui est un facteur de diverses maladies, à celle de la sécurité, le Général devra donc faire face à cet ensemble de questions avec plus de promptitude pour tenter de redorer l’image d’une commune longtemps gouvernée par des édiles peu soucieux du bien-être des populations. Lui qui a annoncé « qu’il veillerait à ce que toutes leurs actions et décisions soient prises dans l’intérêt supérieur de la population de Libreville » gagnerait donc à se mettre réellement au travail.