Libreville : les commerçantes du marché de Nzeng Ayong excédées par le racket des agents municipaux
Le dimanche 03 décembre, les commerçantes du marché de Nzeng Ayong sont montées au créneau. Il était question pour ces femmes de manifester leur exaspération face au racket des agents municipaux. Une situation qui devrait interpeller le maire de Libreville, le Général Judes Ibrahim Rapontchombo.
Déjà confrontés aux défis économiques, les commerçants voient leurs difficultés s’accroître face aux demandes arbitraires des agents municipaux. En effet, les commerçantes du marché de Nzeng ayong sont confrontées à l’augmentation de la taxe des étales. Elles ont donc dénoncé cette instabilité dans la réglementation des marchés
Une taxe multipliée par 4
La taxe d’étale serait passée de 30 000 FCFA par an à 30 000 FCFA par trimestre. Une augmentation que les commerçants de la Peyrie ne comprennent pas. A cet effet, par la voix du Syndicat des débrouillards, elles ont sollicité une structuration des marchés qui ne vacillera pas au gré des gouvernements. Les commerçantes se sont également interrogées sur la gestion de l’argent récolté par la mairie puisque les marchés sont dans un mauvais état.
L’indignation des commerçants est accentuée par le sentiment d’impunité qui entoure ces pratiques. Malgré les nombreuses plaintes déposées, certains agents municipaux semblent agir en toute impunité comme celui pointé du doigt au cours de la montée au créneau au marché de la Peyrie, exacerbant le ressentiment des entrepreneurs locaux. Cette inaction des autorités renforce le sentiment d’injustice et de désespoir au sein de la communauté commerçante.
Si les militaires ont regagné la confiance du peuple grâce au coup de force du 30 août dernier, les actes impunis des agents municipaux érodent la confiance des commerçants à l’endroit des autorités de cette transition. Il est donc impératif que les autorités se penchent sur cette question.