Libreville : fermeture d’un axe à Nzeng-Ayong, les habitants exigent l’achèvement des chantiers en souffrance
La mairie du 6e arrondissement a annoncé la fermeture, dès ce vendredi 12 décembre, d’une portion de la route CKDO – Carrefour GP pour 48 heures de travaux. Si l’opération vise à fluidifier la circulation, elle ravive la frustration des riverains, qui dénoncent l’abandon d’autres chantiers structurants dans Nzeng-Ayong.
La circulation sera fortement perturbée dès 6h ce vendredi dans le 6e arrondissement de Libreville. Dans un communiqué rendu public jeudi, la mairie dirigée par Daniel Nkoulou Abessolo a annoncé l’interruption temporaire du trafic sur la route CKDO – Carrefour GP afin de procéder à des travaux d’aménagement. Une opération de deux jours censée améliorer la sécurité et la fluidité sur cet axe particulièrement emprunté.
Travaux annoncés, patience demandée
Durant les 48 heures d’intervention, les automobilistes sont invités à utiliser les voies de contournement mises en place. Le maire a présenté ses excuses pour les désagréments, affirmant compter sur « la compréhension des populations » pour permettre l’exécution des travaux dans de bonnes conditions.
Cette communication se veut rassurante. Mais elle intervient dans un climat urbain déjà tendu, où la dégradation routière et les chantiers inachevés constituent le quotidien de nombreux habitants du 6e arrondissement, le plus peuplé de la capitale.
Les habitants en colère : “Et l’axe Mairie – Rond-point Nzeng-Ayong ?”
La réaction des habitants ne s’est pas fait attendre. Sur les réseaux sociaux, nombreux sont ceux qui ont interpellé directement l’édile sur les priorités de la mairie. En cause : la paralysie totale du chantier de remplacement de la buse reliant la Pharmacie au Rond-point de Nzeng-Ayong, abandonné depuis plusieurs mois.
« On souffre trop avec ces nids de poule à n’en point finir dans Nzeng-Ayong. Et les travaux de l’axe Mairie – Rond-point de Nzeng-Ayong qui pénalisent grandement les populations ? », s’indigne une habitante sur Facebook, exprimant un sentiment largement partagé.
Pour les riverains, ces travaux urgents masquent mal le manque de continuité dans la gestion des chantiers d’infrastructure. Et les frustrations s’accumulent, notamment dans une zone déjà saturée de trafic, où la moindre fermeture d’axe crée un effet domino sur la mobilité quotidienne.
Entre nécessité technique et attentes citoyennes
Si la fermeture annoncée répond à un impératif d’entretien urbain, elle souligne surtout la pression croissante exercée sur la mairie, sommée d’apporter des réponses claires sur les chantiers en retard et les projets structurants laissés en suspens.
Dans un arrondissement où vivent des dizaines de milliers d’habitants, l’amélioration des infrastructures routières est devenue une question de stabilité, de mobilité, mais aussi de confiance envers les autorités locales.








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