Libreville : faut-il des glissières de séparation sur la voie express ?
Les glissières de sécurité sont des ouvrages destinés à absorber l’impact d’un véhicule en perte de contrôle et guide celui-ci vers un arrêt plus sécuritaire. Pourtant en dépit de la dangerosité de la voie express qui est connue pour être une zone accidentogène, étonnement, ce mobilier urbain de protection est totalement absent d’un côté comme de l’autre. Une situation qui devrait interpeller la direction générale de la sécurité routière et l’insondable direction générale de l’entretien des routes et aérodromes, afin de rectifier le tir.
Chaque année, les accidents qui sont enregistrés sur la voie express coûtent pour la plupart la vie aux victimes. Si dans certains cas, l’excès de vitesse qui est un comportement incivique et irresponsable, est très souvent mis en avant, il n’en demeure pas moins que d’autres facteurs peuvent être à l’origine de la mort de bon nombre d’individus sur la route, particulièrement l’absence quasi totale de glissières de séparation qui sont des gardes fou censés amoindrir la gravité des accidents en évitant les sorties de route. Force est de constater que les responsables censés veiller sur ce domaine public, n’y accordent pas plus d’intérêt que cela.
Conscient de l’importance de ces barrières de sécurité, les observateurs de la vie publique tirent la sonnette d’alarme sur l’urgence d’ériger ce mobilier urbain sur la voie express, principal axe routier permettant de relier les principales communes du Grand Libreville. En effet, lors des sorties de route des véhicules, ce sont les piétons qui subissent les dommages collatéraux. Au pire des cas, ces voitures finissent dans les habitations, au mieux, ils obstruent simplement la voie comme ce fut le cas avec ce poids lourd il y a quelques mois. Et c’est justement le cas de ces poids lourds qui partagent la chaussée avec des citadines, qui posent question.
Les glissières de séparation plus que jamais attendues
Ainsi face à l’urgence de protéger les populations, la construction des glissières de séparation est plus que jamais nécessaire. Elles peuvent être construites à base de béton, de bois-métal ce qui en fait une glissière mixte, et en acier. Il est important de choisir le bon matériau en fonction de l’endroit où la glissière sera installée et du type de circulation qu’elle doit gérer. Ainsi que ce soit en acier ou en béton, la voie express a plus que jamais besoin de ce dispositif qui assurément sauvera des vies. Les regards sont donc tournés vers qui de droit en l’occurrence la Direction générale de la sécurité routière et la Direction générale de l’Entretien des Routes et Aérodromes.
D’ailleurs lors des débats du Dialogue national inclusif, la question de la sécurité des usagers a retenu l’attention de plusieurs citoyens dans la sous-commission « Équipement, Infrastructures et Travaux publics » estimant que « la sécurité routière ne soit pas assez garantie et cela favorise la récurrence des accidents de circulation ». La construction des glissières de séparation serait donc une réponse favorable et rassurante de la part des autorités de transition, comme c’est le cas sur l’axe Pk5-Pk12, où elles sont présentes de part et d’autre et au milieu des deux voies, même si la question de leur entretien reste entière.