Libreville : 59 membres du cabinet de l’ancien maire Christine Mba Ndoutoume évincés
Sous le feu des critiques depuis plusieurs semaines du fait notamment de l’état d’insalubrité de sa commune, le délégué spécial chargé de la gestion de la mairie de Libreville, le Général de Brigade Judes Ibrahim Rapontchombo, a décidé de frapper un grand coup dans la fourmilière. Ainsi, par le biais de l’arrêté N°000039/PE/CL/SG/DGRHAS parvenu à la rédaction de Gabon Media Time ce vendredi 22 décembre 2023, ce dernier a mis fin à l’exercice de fonction de 59 membres du cabinet de l’ancienne édile de la capitale Christine Mba Ndoutoume. Une façon pour le nouveau maire de repartir sur de bons rails.
Après la dissolution de toutes les institutions le 30 août 2023, l’hôtel de ville de Libreville a vu émerger à sa tête un militaire en la personne du Général Judes Ibrahim Rapontchombo. Si dès son arrivée il a su imposer une discipline militaire à cette administration et ce afin d’assainir et impulser de nouvelles valeurs, il gardait jusque-là dans ses bottes, plusieurs membres du cabinet de sa prédécesseur, Christine Mba Ndoutoume. Au nombre de 59, ces derniers viennent de subir le couperet puisqu’ils ont été remis « à leurs administrations ou entités d’origine ».
Le Gen. Judes Ibrahim Rapontchombo prêt pour le changement
En effet, dans un élan d’assainissement des finances et du fonctionnement au sein d’une mairie centrale de Libreville qui a longtemps été en proie à de nombreux scandales financiers et de malversations, le nouvel édile a décidé de rompre avec l’ancienne équipe dirigeante en tranchant dans le vif à travers un arrêté sans équivoque. Censée remettre les pendules à l’heure, cet arrêté qui indique que « les intéressés perdent les avantages et indemnités liés à leurs fonctions respectives », vient renforcer les propos tenues dès son arrivée par le Général Judes Ibrahim Rapontchombo, alias « celui qui n’a pas la main qui tremble ».
Salutaire, cette mesure remet au goût du jour la problématique des recrutements, au sein des administrations et autres collectivités locales et territoriales, des personnes extérieures et dont les profils ne correspondaient pas aux postes qu’elles occupaient. Une problématique qui devrait encore coûter quelques millions à la mairie de Libreville, puisque selon cet arrêté, les 59 agents concernés « continueront de percevoir les indemnités attachées à leurs fonctions pendant 4 mois en application des dispositions de l’article 81 de l’arrêté n°00240/PE/CL/SG du 15 juillet 2004 ».