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Libreville : 30 ans de prison pour le tueur en série Yves Martial Obinga Mouele

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Condamné ce 25 juillet 2025 par la Cour criminelle de Libreville, Yves Martial Obinga Mouele, 66 ans, a écopé de 30 ans de réclusion criminelle pour avoir ôté la vie à deux jeunes femmes dans des conditions particulièrement barbares, rapporte le quotidien L’Union. Les faits, survenus en mai 2017, avaient profondément choqué l’opinion publique.

C’est un procès attendu qui s’est tenu lors de la session criminelle de Libreville. En cause, Yves Martial Obinga Mouele, père de dix enfants, accusé d’avoir commis deux meurtres sordides sur les personnes de Davilla Diana Okomo Ella (24 ans) et Élodie Maintu Dianga (26 ans), dont les corps avaient été découverts mutilés dans les quartiers de PK5 et Nzeng-Ayong, à quelques jours d’intervalle. À la barre, l’accusé a reconnu les faits après avoir dans un premier temps tenté de les minimiser, évoquant des altercations qui auraient dégénéré.

Un profil inquiétant et une enquête accablante

L’enquête de la Police judiciaire, déclenchée après la découverte des corps, avait permis de mettre la main sur des éléments accablants. Les téléphones portables, cartes SIM et effets personnels des victimes avaient été retrouvés au domicile de l’accusé. Des traces qui ont rapidement permis de faire le lien entre les deux crimes. Plus troublant encore, l’enquête de moralité a mis en lumière les penchants sexuels déviants de l’accusé, qui avait pour habitude de s’adresser à de très jeunes filles, certaines à peine âgées de 16 ans.

Face à ces éléments, le ministère public a requis la réclusion criminelle à perpétuité, estimant que l’homme représentait une menace persistante pour la société. « Ce n’est pas seulement un meurtrier, c’est un prédateur », aurait martelé l’accusation dans son réquisitoire.

La défense plaide la requalification, la Cour tranche

De leur côté, les avocats de la défense ont tenté de faire valoir la « bonne conduite » de leur client durant ses huit années de détention préventive, tout en plaidant pour une requalification des faits en homicide involontaire. Une thèse que la Cour n’a que partiellement retenue, en abandonnant la qualification d’assassinat pour celle de meurtre, mais en prononçant une peine lourde : 30 ans de prison ferme, assortie d’une amende de 10 millions de FCFA.

Sauf remise de peine exceptionnelle, Yves Martial Obinga Mouele devrait retrouver la liberté en 2047, à l’âge de 88 ans. Une condamnation qui, si elle ne panse pas les plaies des familles endeuillées, marque néanmoins un signal fort contre l’impunité des violences faites aux femmes.

Geneviève Dewuno Edou

Diplômée en journalisme,je suis chargée des rubriques Santé en plus d’être l’une des voix derrière de nombreux reportages de GMTtv. L'écriture, la pose de voix, la présentation du Journal télévisé sont les principales tâches que j’exécute et pour lesquelles je mets mes capacités au quotidien au profit de la rédaction de Gabon Media Time.

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