Li Jinjin : « Il n’existe qu’une seule Chine, Taiwan en fait partie »
L’ambassadeur de la République populaire de Chine au Gabon a animé,le mardi 27 juin dernier, une conférence de presse sur la question de Taïwan. Pointant du doigt une ingérence des États-Unis dans ce dossier, Li Jinjin a soutenu, preuves à l’appui, que Zhongguo est unique, indivisible sous un seul gouvernement légal.
À l’heure où l’opinion occidentale tend à ukrainiser la question Taïwanaise, la République populaire de Chine tient à se départir de cette propagande « honteuse ». D’ailleurs, devant la presse locale et internationale, Li Jinjin s’est livré à un exercice de démystification. Ce qui a conduit le diplomate à faire un rappel juridico-historique structuré.
Quel est le statu quo dans le détroit de Taïwan ?
C’est le premier point évoqué par l’ambassadeur de la République populaire de Chine lors de sa conférence. Pour ce dernier, conformément à l’ordre international établi de l’après seconde Guerre mondiale, « il n’existe qu’une seule Chine dans le monde », a-t-il réitéré. Aussi, « les deux côtés du détroit appartiennent à une seule et même Chine ».
Pour étayer son postulat, Li Jinjin a rappelé la substance de la « Déclaration du Caire » et « la proclamation de Postdam » qui stipulent explicitement que « tous les territoires que le Japon a volés à la Chine tels que le Nord-Est de la Chine, Taïwan et les îles Penghu, devraient être restitués à la Chine », a indiqué l’ambassadeur chinois au Gabon.
Qui veut modifier ce statu quo selon Li Jinjin?
Selon le patron de la diplomatie chinoise au Gabon, la réponse coule de sources. Il s’agirait « d’un certain pays et les forces sécessionnistes sur l’île visant à l’indépendance de Taïwan ». Une démarche qui tranche pourtant avec les engagements pris en 1971 par 182 États du monde. Lesquels avaient alors admis le principe d’une « Seule Chine ».
Pourtant, l’attitude des États-Unis va désormais à l’encontre de la Résolution 2758 de l’assemblée générale de Nations-Unies et du Consensus général de la communauté internationale. Et, ce, d’autant plus que les relations avec Taïwan ont pris une tout autre tournure après la visite, le 2 août 2022, de la présidente du Congrès américain Nancy Pelosi.
Comment maintenir la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan ?
Saluant la position du Gabon dans la considération de la Chine unie et unique, Li Jinjin a souligné que « la Chine n’est pas la partie qui provoque ». Aussi, soutient-il, que la stabilité dans le détroit de Taïwan passe par « l’adhésion sans équivoque au principe d’une seule Chine et l’opposition à l’indépendance de Taïwan ».
Toutefois, l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Gabon a d’ores et déjà annoncé que « la question de Taïwan est au cœur des intérêts fondamentaux de la Chine ». Ainsi donc, « quiconque s’attend à ce que la Chine fasse des compromis et recule sur la question de Taïwan se bercé d’illusions et ne soulevera une pierre que pour se fracasser ses pieds ». Le ton est donné.