Les violences conjugales, une des causes de décès chez les femmes
Les violences conjugales sont un fléau qui a longtemps été occulté dans la société. En dépit des multiples actions qui sont menées par les autorités pour dénoncer ce mal, des actes de violence allant jusqu’à des pertes en vies humaines qui persistent. Une situation qui devrait amener les pouvoirs publics à plus de sensibilisation auprès de la gente féminine.
S’il est coutume de dire qu’entre le bois et l’écorce, il ne faut pas mettre le doigt comme pour dire qu’il ne faut jamais intervenir dans les problèmes d’un couple. Il y a un aspect qu’on ne devrait pas négliger, c’est le fait que la récurrence des actes de violence ont des conséquences néfastes c’est le cas notamment des décès dans la majorité des situations les acteurs de ces violences sont des hommes et les victimes des femmes. Qu’est ce qui explique cela, alors que le gouvernement oeuvre pour enrayer ce phénomène ?
En septembre 2023, un drame s’était produit à Ndendé au cours duquel une jeune femme avait été tuée par son petit ami car elle aurait refusé d’avoir des rapports intimes avec ce dernier. En 2021, une dame a été condamnée à 4 ans de prison pour coups mortels sur son compagnon à Lambaréné dans la province du Moyen-Ogooué, ou encore cet homme à Oyem dans la province du Woleu-Ntem qui avait percé l’oeil de sa partenaire . Les exemples sont légion au Gabon, et le dernier fait en date, c’est une jeune femme qui serait passée de vie à trépas après avoir été violemment agressée par son petit ami.
Les violences conjugales, un fléau qui a la peau dure dans notre société
On aura beau adopter des textes de loi, le mal est plus profond en ce qui concerne les violences conjugales. En effet, avant de poser l’acte irréparable qui est généralement le meurtre, il y a un cheminement auquel la femme a très souvent été soumis. Et cela part très souvent des querelles, qui sont d’ailleurs des attitudes qui détruisent les relations avec autrui. De là s’enchaîne la série des coups de pied, les jets d’objets, des griffures, des morsures. Ces violences au sein d’un couple entrainent généralement le meurtre de la victime.
Selon une enquête réalisée par Afrobarometer en 2022, « de manière générale, l’analyse des crimes passionnels montre qu’au sein des foyers, dans 54% des situations, ce sont les femmes qui décèdent », la prévalence de ce phénomène s’expliquerait par « la jalousie, la précarité dans laquelle vivent certaines femmes et la méconnaissance des droits ». Face à cette situation, il serait judicieux d’attirer également l’attention au niveau des familles. En effet, selon certains témoignages, les parents des victimes pour la plupart banalisent les plaintes des victimes les inscrivant sur le compte « d’histoire d’amour » et celles qui persistent à en parler sont taxées de mauvaises partenaires.
Il est inconcevable que des femmes perdent la vie sous les coups de leurs compagnons au nom d’un supposé amour. Lorsqu’il y a incompatibilité de mœurs, d’éducation et d’opinion, il est préférable de perdre une relation plutôt que sa vie. Il est plus que temps que cela cesse, rien ne vaut une vie. Car c’est bien de ça qu’il s’agit au final.