Législatives et locales : les tractations souterraines ont bel et bien commencé !

Sous des dehors d’accalmie politique, les moteurs des législatives et locales du 27 septembre 2025 tournent déjà à plein régime. Alliances en gestation, coalitions en ébullition, négociations feutrées : la bataille pour exister dans la nouvelle configuration institutionnelle a bel et bien commencé. Dans les couloirs du pouvoir comme dans les marges, chacun affûte ses armes.
Une campagne de l’ombre avant l’heure. Ne nous y trompons pas : si le terrain semble encore calme, c’est parce que le vrai combat se joue pour l’instant hors caméras. Depuis plusieurs semaines, les états-majors politiques multiplient réunions nocturnes, tractations et calculs électoraux. L’objectif ? Gagner une place à la table des « représentatifs », ces partis qui, selon la nouvelle loi, doivent justifier d’au moins 3 députés et 25 conseillers locaux pour être consultés par le président de la République et associés aux grandes décisions nationales.
« Ce label de représentativité est devenu l’obsession de tous. Il ouvre les portes du pouvoir, légitime les ambitions et garantit une survie institutionnelle », souffle un conseiller politique influent. Résultat : les alliances se nouent, parfois contre-nature, autour d’un seul mot d’ordre : survivre ou disparaître.
La recomposition en marche, sous l’œil du chef
Illustration concrète de cette effervescence : la création récente de la Coalition patriotique et électorale pour les élections du 27 septembre 2025. Elle regroupe déjà quatre formations modestes – 7 Merveilles du Peuple, Conscience et Action Citoyenne, Parti Radical des Républicains Indépendants, et les Bâtisseurs de la République – qui ont compris qu’additionner leurs forces était le seul moyen de peser.
Mais la grande manœuvre stratégique pourrait venir d’ailleurs : plusieurs formations politiques, jusque-là isolées, appellent désormais à la constitution d’une majorité présidentielle élargie, adossée à la figure du président Brice Clotaire Oligui Nguema. Objectif : sécuriser une base politique stable pour accompagner la transition post-CTRI dans les urnes. Une option déjà évoquée par le Parti pour le Développement et la Solidarité Sociale (PDS), et qui pourrait séduire Les Démocrates (LD), en pleine phase de consolidation après avoir absorbé plusieurs petites structures.
Un jeu d’alliances où la survie passe avant les convictions
La dynamique en cours ne répond pas toujours à une logique idéologique. C’est un jeu de calculs, de positionnements, parfois d’opportunismes. Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement une élection, mais un nouveau paysage institutionnel, un nouvel équilibre politique. Être dans le cercle restreint des partis appelés aux consultations présidentielles, c’est s’assurer une légitimité, des ressources, et une visibilité que beaucoup convoitent.
Mais derrière ces grandes manœuvres, une question demeure : cette recomposition électorale donnera-t-elle naissance à une démocratie renouvelée ou à une simple reconduction des rapports de force anciens sous de nouveaux visages ?
La campagne officielle ne commence que le 17 septembre. Mais pour ceux qui jouent gros, elle a déjà commencé. En silence. Dans l’ombre. Et parfois, en rasant les murs.
GMT TV