Législatives 2025 : dans la Dola, Yves Fernand Manfoumbi, un ancrage électoral qui défie l’UDB

Dans le département de la Dola, l’affrontement entre Yves Fernand Manfoumbi, baron politique du Parti Démocratique Gabonais (PDG), et Mays Mouissi, Secrétaire général de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB), s’annonce déséquilibré. Fort d’un ancrage social solide et d’une popularité jamais démentie, l’ancien ministre part avec une longueur d’avance qui pourrait reléguer l’UDB à un simple rôle d’observateur dans ce bastion.

Un leadership forgé par la constance et l’action sociale. Dans la Dola, Yves Fernand Manfoumbi ne se résume pas à un parcours ministériel. Depuis ses premières fonctions publiques, et même après avoir quitté les affaires, il a multiplié les actions sociales à fort impact pour ses concitoyens : soutien aux initiatives locales, accompagnement des jeunes, aide aux familles vulnérables, et appui constant aux infrastructures communautaires.

Cette constance a façonné un lien direct avec la population, bien au-delà des clivages partisans. Aujourd’hui, sa popularité reste intacte dans le département et à Ndendé, son chef-lieu, où son nom est associé à proximité, solidarité et efficacité. Ce capital politique, bâti sur des années de présence active, est son véritable atout dans la bataille des législatives.

L’UDB face à un bastion imprenable ! 

En face, Mays Mouissi, activiste économiste et nouveau visage de l’UDB, incarne une candidature ambitieuse mais encore fragile sur le terrain. Le parti, qui revendique l’inclusivité, a tendu la main à des figures venues du PDG ou d’autres formations, espérant capitaliser sur la dynamique nationale de soutien au président Brice Clotaire Oligui Nguema.

Mais dans la Dola, cet argument pèsera peu. Car ici, les deux hommes ont œuvré à la victoire du chef de l’État lors de la présidentielle du 12 avril 2025. La différence ne se fera donc pas sur l’allégeance au projet présidentiel, mais sur la profondeur de l’ancrage local. Et sur ce terrain, l’UDB se mesure à un adversaire solidement implanté, maître des réseaux et des réalités électorales du département.

Une épreuve de vérité pour l’UDB

Pour Mays Mouissi, cette élection tient lieu de test grandeur nature. Au-delà du résultat, elle dira si l’UDB est capable de conquérir des fiefs enracinés ou si sa stratégie d’expansion reste cantonnée aux zones politiquement plus ouvertes.

En l’état, tout indique que la Dola restera fidèle à son élu sortant. Yves Fernand Manfoumbi, porté par un leadership éprouvé et un lien organique avec ses électeurs, semble parti pour confirmer son statut d’incontournable dans le paysage politique local – et pour rappeler que dans certaines terres, le poids des années et des actes compte plus que l’effet de nouveauté.