Lambaréné : recrudescence du trafic des espèces protégées, au nez et à la barbe des autorités
À Lambaréné, dans la province du Moyen-Ogooué ,le trafic d’espèces protégées continue de prospérer, mettant en lumière les défis persistants en matière de préservation de la biodiversité. Malgré une législation stricte interdisant la chasse et la vente d’animaux protégés au Gabon, des espèces telles que le lamantin, l’éléphant et d’autres animaux menacés sont braconnées et vendues illégalement,rapporte Gabonreview .
Située au carrefour des voies fluviales et terrestres, Lambaréné est un point stratégique pour ces activités illicites. Ce commerce repose sur un réseau bien organisé impliquant braconniers, transporteurs et acheteurs. Les produits issus de ces animaux, comme la viande de brousse et les trophées, trouvent des débouchés aussi bien locaux qu’internationaux.
Un acte illicite cautionné par les autorités
Les autorités locales, bien que conscientes de la situation, peinent à endiguer le phénomène. Des contrôles sporadiques sont menés, mais leur efficacité reste limitée en raison d’un manque de moyens, de corruption et parfois d’une faible sensibilisation des populations sur l’importance de la conservation, selon Gabonreview.
Les experts en biodiversité appellent à des mesures renforcées, incluant une surveillance accrue des zones sensibles, une application rigoureuse des sanctions et une sensibilisation des communautés locales.
Face à cette situation alarmante, des organisations de conservation et des acteurs locaux tentent de mobiliser l’opinion publique. La survie de la riche biodiversité gabonaise dépend d’une action collective et d’une volonté politique forte pour freiner ce commerce destructeur.
Josée Biloghe, Journaliste stagiaire
GMT TV