La prostate, cet organe multifonctionnel dont il faut prendre soin très tôt
Glande hormonodépendante, la prostate subit inéluctablement des modifications au cours de la vie d’un homme. Au stade d’anomalie, elle est lourde de conséquences. Pourtant, il existe des moyens pour prendre soin de cette glande, et ainsi réduire le risque de cancer ou d’adénomes.
Cet organe, du fait de la baisse de l’activité hormonale, tend à grossir vers 40 ans. « Chez tout le monde, sans exception. A la seule différence que, le grossissement de la prostate ne se produit pas de la même manière d’une personne à une autre. Pour aboutir à deux types de maladies. Soit une tumeur bénigne appelée l’adénome de la prostate (hypertrophie bénigne de la prostate), soit vers le cancer de la prostate » , explique le Dr. Jean Massande – Mouyendi, en sa qualité de chirurgien, urologue, audiologue et chef de service au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL).
Pour information, le cancer de la prostate tue près de 8.000 hommes par an. Aussi, près de 60.000 nouveaux cas se déclarent chaque année. « On en guérit beaucoup » , précise François Desgrandchamps, chef du service d’urologie à l’hôpital Saint-Louis, à Paris. Rappelant ainsi que « beaucoup n’ont pas besoin d’être traités » , car un cancer non-agressif n’est pas équipé pour métastaser et donc pour tuer.
Concernant la prise de soin de la prostate, François Desgrandchamps conseille une activité physique régulière voire même faible. Selon lui, l’activité physique réduit d’un quart le risque d’adénome de la prostate. Pour le cancer, « c’est surtout au niveau de l’assiette que ça se passe ». Le médecin préconise de réduire la consommation de graisses d’origine animale comme la viande rouge, le beurre, le fromage. En revanche, il est conseillé d’augmenter les fruits et les légumes, notamment la tomate reconnue pour ses vertus antioxydantes.
Enfin, l’activité sexuelle est fortement recommandée. « Plus de 20 éjaculations par mois, cela divise par deux le risque de cancer » , assure encore l’urologue. Dans ce sens, une étude publiée en 2004 dans le réputé Journal of The American Medical Association a révélé que les hommes qui éjaculent plus de vingt fois par mois sont moins exposés au cancer de la prostate que ceux qui le font moins de huit fois par mois.
« Comme toute maladie, le meilleur de traitement reste la prévention en consultant un spécialiste. Pensez-y dès la quarantaine entamée, Messieurs » , a indiqué le Dr Jean Massande Mouyendi.