Kôba Building : « J’ai hâte de revenir au Gabon »

Dans une interview exclusive accordée à notre confrère Gabonactu, le rappeur gabonais Kôba Building, de son vrai nom Ndong Ronny, s’est livré avec sincérité sur son exil de près de dix ans et ses aspirations pour un retour au Gabon. Figure incontournable du rap africain, l’artiste de 45 ans, né le 21 octobre 1979 à Libreville, se dit prêt à regagner son « Éden ».

« J’ai un parcours atypique et tellement extraordinaire que je ne changerai rien », confie Kôba Building. Pour l’artiste Gabonais, les défis, qu’il s’agisse de succès ou de désillusions, portent une « sagesse invisible ». Cette philosophie de vie se reflète dans sa musique. Un courant de rythmes et de combats évolutifs perceptibles dans ses albums studios à savoir « Kriminel », « 2030 », « Black Roses » et  « L’œil : Chapitre 1 ».

Vers un retour en apothéose de Kôba Building ?

Concernant son exil, motivé par des tensions politiques, Kôba Building se montre optimiste face aux récents changements au Gabon, où un nouveau président est aux commandes. « Le Pays me manque tellement qu’il m’arrive de compter les jours de mon retour. J’ai vraiment hâte de revenir », déclare-t-il. Le but étant de contribuer à l’essor de ce « Gabon nouveau, le dernier Eden sur terre ». 

Des passerelles avec le pouvoir actuel semblent en cours, laissant espérer un retour imminent. Les fans, restés fidèles malgré la distance, rêvent d’un « concert galactique » pour marquer ce retour. À ce propos, Kôba Building promet un événement grandiose. « Un gros concert pour mon retour au Gabon, le dernier Eden sur terre. Nous allons faire de ce beau rêve une magnifique et inoubliable réalité insh’allah », a-t-il d’ores et déjà annoncé.

Ce show s’annonce comme un moment fort, symbole de retrouvailles avec son public. Au-delà de la musique, Kôba Building s’est imposé comme une figure culturelle influente. Lauréat du meilleur artiste africain aux Kora Awards 2005 en Afrique du Sud et du Balafon du meilleur artiste hip-hop masculin en 2007 à Libreville, il a également lancé sa marque de vêtements, « Ghettobling Editions ». Toute chose qui a renforcé sa posture d’acteurs économique et culturel à part entière.